Des propos qui continuent de faire débat. Le week-end dernier, le journaliste sportif de France Télévisions, Patrick Montel, avait suscité la polémique lors d'un Facebook live en évoquant le cas de Clémence Calvin, vice-championne d'Europe de marathon, qui s'est soustraite fin mars à un contrôle anti-dopage inopiné. Dans sa vidéo, le spécialiste avait confié comprendre le comportement de la marathonienne française. "Est-ce que c'est l'athlète lui-même qui est responsable du dopage ou est-ce que c'est un système qui conduit l'athlète à se doper ?", s'était-il notamment interrogé, provoquant l'ire de certains sportifs, à commencer par Kevin Mayer, qui lui avait fermement répondu sur Twitter. "Vous discréditez une grande partie des athlètes qui s'acharne tous les jours pour s'exprimer et inspirer des millions de personnes", avait notamment réagi le champion du monde de décathlon.
Patrick Montel avait quant à lui fini par faire son mea culpa, affirmant qu'il ne cautionnait pas le dopage et qu'il s'était mal exprimé. Ce qui n'a pas empêché France 3 de le sanctionner en le privant des commentaires du marathon de Paris, retransmis ce dimanche matin sur la chaîne. Mercredi dernier, Clémence Calvin a de son côté été suspendue à titre conservatoire par l'Agence française de lutte contre le dopage. Une suspension finalement levée par le Conseil d'état, ce qui l'autorise à être sur la ligne de départ du marathon de Paris ce dimanche.
Mais dans cette période compliquée, Patrick Montel et Clémence Calvin peuvent compter sur le soutien de Yann Moix. Sur C8, dans l'émission "Les Terriens du samedi" diffusée hier soir, le polémiste a assuré qu'il était sur la même longueur d'onde que le journaliste sportif concernant le dopage. "Patrick Montel est un con, mais moi aussi je suis un con, car je pense exactement comme lui. Je pense que le dopage est consubstantiel au sport de haut niveau".
Et d'utiliser une métaphore pour appuyer son propos : "La compétition de haut niveau sans EPO, c'est comme 'Electric Ladyland' (album de Jimi Hendrix, ndlr) sans LSD, c'est impossible. Quelqu'un aurait-il l'idée de contrôler Hendrix à l'entrée d'un studio ?". Yann Moix a ensuite cité une figure sportive marquante : Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France, qui s'est vu retirer ses titres pour s'être dopé. "Je voudrais lui rendre toutes ses victoires au Tour de France. Je suis un grand fan de Lance Armstrong et sans anabolisants, il n'aurait pas pu tricher, tout simplement parce que sans anabolisants, il n'y aurait pas de Tour de France", a estimé le polémiste.
Dans sa conclusion, Yann Moix a été encore plus clair : "Ne pas se doper, c'est perdre son âme pour moi. Lance Armstrong est le Jimi Hendrix de l'effort. Mais tout ça n'a pas d'importance : quand j'aime quelqu'un, c'est toujours pour ses défaites". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.