Pendant la campagne présidentielle, François Hollande avait juré que, lui, Président de la République, il ne ferait pas d'interview télévisée depuis l'Elysée. Pour moderniser la communication présidentielle, il avait promis de se déplacer systématiquement dans les studios de télévision ou de choisir des lieux neutres.
"Je ne ferai pas d'émission en direct de l'Elysée si les Français me donnent le mandat d'être leur président, avait-il assuré sur France Inter. Je considère que les journaux existent. Et que vous pouvez inviter un président sans qu'il soit considéré qu'il est dans une forme de déchéance quand il s'adresse non pas de l'Elysée mais des studios de télévision" avait-il ajouté.
Une promesse de campagne qu'il respecte à la lettre puisque, jusqu'à présent, le Chef de l'Etat a fait ses trois interviews pour la télévision hors des dorures de l'Elysée. La première le 29 mai à David Pujadas sur France 2 et l'autre le 9 septembre à Claire Chazal sur TF1 pour lesquelles il s'est déplacé sur les plateaux des "20 Heures" des deux chaînes. Il avait également fait une interview le 14 juillet, menée par Claire Chazal et Laurent Delahousse, qui avait eu lieu sur une terrasse de l'Hôtel de la Marine, place de la Concorde à Paris.
A la veille de sa tournée africaine au Sénégal et en République démocratique du Congo, François Hollande a accordé un entretien à RFI, France 24 et TV5 Monde. Et, surprise, Roselyne Febvre, Jean-Karim Fall et David Delos ont interviewé le Président dans un salon de l'Elysée, derrière une planche sur deux tréteaux ! Un changement de doctrine qui n'a pas choqué grand monde.