Jean-Luc Mélenchon aime les interviews musclées. Il l'a encore prouvé mardi sur France Inter dont il était l'invité du "7/9". Le leader du Front de gauche s'en est pris à Patrick Cohen, et aux médias en règle générale. Après avoir qualifié Pierre Moscovici de "salopard qui pense dans la langue de la finance internationale", Mélenchon était interrogé sur son langage parfois violent à l'égard du gouvernement. "A quoi ça sert les invectives en politique ?", lui demande Cohen. "Vous avez quelque chose à me reprocher ? C'est à la Une de Libé. Ah les pauvres petits biquets, Libé qui tous les jours sort des vannes à deux balles sur tous les sujets, qui a fait un titre contre Sarkozy spécialement injurieux, maintenant Libé a le cuir sensible de la société convenue...", a-t-il répondu, visiblement agacé.
Le lendemain, Patrick Cohen a raconté sur Canal+ les coulisses de son interview "à la noix". "C'est du cirque, c'est du théâtre. Il faut être un peu imperméable et avancer", a-t-il expliqué. "Même au sein de son propre parti, sa violence verbale et sa rhétorique posent question", s'est-il justifié en reconnaissant la part de jeu dans cet énième clash. "Contrairement à Marine Le Pen, lui, il est content d'être là ! Il est resté 20 minutes, il a parlé avec tout le monde. Il était ravi au final", a raconté l'anchorman de la matinale.
Et effectivement, d'après des images diffusées ce midi dans "Dimanche+", et que puremedias.com vous propose en avant-première, le leader du Front de gauche était ravi de cet échange musclé. Une équipe du magazine politique de Canal+ était présente dans le studio mardi matin. Elle a pu constater et filmer un Jean-Luc Mélenchon pas très énervé, en train de discuter gentiment avec Patrick Cohen et l'éditorialiste Thomas Legrand.
"Que quatre médias gueulent parce que je parle mal, mais au contraire qu'ils fassent ça tous les jours", a expliqué Mélenchon ! Il a ensuite raconté comprendre que ses alliés communistes soient embarrassés par ses sorties tonitruantes contre les socialistes. "Quand j'étais au PS, c'était Julien Dray qui me faisait cet effet. (...) Il avait le talent de voir où était la faille et bam, d'y aller directement. Après j'ai vu comment il s'y prenait et j'ai su le faire moi aussi", a-t-il reconnu.
> Dimanche +, nouvel horaire à 11h55. Invité : Olivier Besancenot.