L'été, TF1 aime prendre des risques. C'est à cette période qu'elle a lancé en prime time la série musicale "Smash", bien loin de ses habituels séries policières, la suite du soap culte "Dallas" ou encore "Hostages". Dans les trois cas, les risques n'ont pas payé et les audiences ont été décevantes. Mais la Une ne se démonte pas. Et tant mieux ! Ce soir, elle lance une soirée 100% consacrée aux super héros avec "Arrow" et "Flash".
La première a déjà fait ses preuves en deuxième partie de soirée. Sa saison 1, diffusée l'an dernier chaque mercredi soir, a rassemblé en moyenne 2,5 millions de téléspectateurs à J+7, affichant des parts d'audience impressionnantes de 31,5% sur l'ensemble du public et 38,3% sur les ménagères de moins de 50 ans.
Portée par Stephen Amell, elle suit Oliver Queen, un fils de milliardaire pourri gâté, seul survivant du naufrage de son yacht. Avant de décéder dans le drame, son père lui confie une mission : corriger ses erreurs et punir ceux qui ont fait du tort à sa ville de Starling City. De retour après cinq ans en enfer, Oliver Queen enfile donc le costume de justicier et se transforme en vengeur masqué, jouant de ses flèches pour mettre un terme à la corruption et au crime dans sa ville.
C'est la deuxième saison d'"Arrow" que TF1 dégaine ce soir, et elle s'inscrit dans la lignée de la première, avec des flashbacks qui révèlent un peu plus ce qui s'est passé pendant les cinq années d'absence d'Oliver, tandis qu'il doit faire face à plusieurs nouvelles menaces qui s'abattent sur Starling City. Les fans de la saison 1 ne seront pas déçus et les curieux devraient se laisser séduire par une série très sombre, certes, mais qui n'oublie pas l'humour, l'émotion et surtout l'action, avec des cascades impressionnantes toutes assurées par Stephen Amell lui-même.
Pour sa part, "Flash" aurait peut-être constitué un meilleur produit d'appel en première partie de soirée que "Arrow". Plus légère, la série est un spin-off de "Arrow" et son personnage principal est introduit... à la fin de la deuxième saison de la série portée par Stephen Amell. Suivre les deux séries en même temps sur TF1 risque donc de causer quelques interrogations, d'autant que de nombreux crossovers ont été intégrés entre la saison 1 de "Flash" et la saison 3 de "Arrow", diffusées simultanément aux Etats-Unis.
Mais pas besoin de suivre "Arrow" pour apprécier "Flash". Emmenée avec brio par Grant Gustin, révélé dans "Glee" et impeccable en superhéros malgré lui, il campe un jeune membre de la police scientifique de Central City dont la mère a été tuée quand il était très jeune, meurtre pour lequel son père croupit - injustement selon lui - en prison. Mais frappé par un éclair généré par l'explosion d'un accélérateur de particules, il développe une rapidité incroyable et commence petit à petit à dénicher des secrets sur la mort de sa mère.
Plus gros succès de la chaîne CW aux Etats-Unis, "Flash" n'évite pas toujours les clichés et certains personnages prennent du temps à s'étoffer. Mais la série réussit brillamment à gérer à la fois le "méchant de la semaine" et l'intrigue qui lie toute la saison. L'humour y est plus présent que dans "Arrow", l'atmosphère moins déprimante et le mystère central plus addictif. De quoi convaincre les téléspectateurs, du moins TF1 l'espère, de rester debout après les trois épisodes hebdomadaires d'"Arrow" pour suivre ceux de "Flash".