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"Bref 2" : Pourquoi Canal+ a refusé de produire la saison 2 de la série de Kyan Khojandi
Publié le 14 février 2025 à 13:15
Par Olivier Cortinovis | Journaliste
Sportif frustré (les ligaments croisés tu connais…) qui a choisi le journalisme pour tacler ceux qui ont réussi. Mon volume de jeu me permet aujourd’hui de couvrir toujours autant de terrain, des grands shows de la TNT (Koh-Lanta, Star Academy, Pékin Express) aux séries les plus confidentielles sur Netflix. Avec un seul credo dans la musette : celui de raconter des histoires avec de l’humain et un peu d’humour dedans
Surprise, la deuxième saison de la série créée par Kyan Khojandi débarque le 14 février sur la plateforme aux grandes oreilles et non pas chez son diffuseur historique.
Canal+ a dit non à Kyan Khojandi et à la suite de "Bref". © France 5
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C'est l'une des bonnes surprises de ce début d'année. Treize ans après avoir tiré sa révérence sur Canal+, les créateurs de "Bref" ont annoncé que leur série culte serait de retour sur les écrans avec une nouvelle fournée d'épisodes, disponibles dès ce vendredi 14 février sur Disney+. Le choix du diffuseur peut paraître étonnant, d'autant que la pastille humoristique, à l'époque diffusée au sein du "Grand Journal", cartonnait tous les soirs sur la chaîne cryptée. "Ils nous ont dit non", a répondu laconiquement Kyan Khojandi dans "C à vous" sur France 5, lorsque Thomas VDB, autre invité du talk-show, imaginait que Canal+ se mordait les doigts de ne pas produire la shortcom. L'homme derrière "Bref" a pourtant présenté en priorité son projet au groupe dirigé par Maxime Saada, mais a essuyé un refus ferme. Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre "Hot Ones", son émission d'interview avec supplément de sauces piquantes, sur la Quatre.

"On a croisé celui de Disney+. Kyan et moi, on les a trouvés super"

Pour autant, son co-auteur, Navo et lui, ont tenu à démentir les rumeurs de mésentente avec leur diffuseur historique. “En réalité, c'est Canal+ qui n'a pas pu nous suivre. On était hyper partants, et c'est à eux qu'on a proposé le projet en premier mais ils nous ont dit qu'ils ne pouvaient pas. [...] Canal+, ce sont des gens avec qui on a toujours une très bonne relation. Donc, on a été très contents de faire naître la série sur Canal+", a indiqué Navo à nos confrères de "Télé-Loisirs". "On leur a parlé de notre ambition...et donc du budget nécéssaire. C'est là-dessus que ça a coincé", précise Kyan Khojandi dans "Télérama".

Heureusement pour eux, "les deux frères d'écriture" ont rapidement trouvé une autre plateforme intéressée pour donner suite aux tribulations de ce loser trentenaire. "On a dû continuer notre chemin et on a croisé celui de Disney+. Kyan et moi, on les a trouvés super. Ils ont tout de suite été très enthousiastes et on est très contents d'être sur Disney", se réjouit-il. D'autant que les deux scénaristes ont bénéficié de moyens plus importants (le montant reste top secret, ndlr) pour aller plus loin dans leurs idées. Les épisodes dureront désormais une trentaine de minutes chacun, et seront au nombre de six. Il leur aura donc fallu penser la narration autrement et se délester notamment de l'humour percutant et du montage mitraillette qui constituait l'ADN de la première saison. "On adore 'Friends', 'Malcom', ces séries de trente minutes, c’est vraiment un format exceptionnel pour la comédie, on peut dire beaucoup de choses et, en même temps, ce n’est pas trop long. On avait envie de se poser un challenge, on s’est lancé", a confié Kyan Khojandi dans les colonnes du "Parisien", précisant que "l'histoire est plus importante que le format".

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A lire aussi : Après le carton de la "Bref 2" sur Disney+, Kyan Khojandi envisage-t-il une saison 3 ?

Une crise de la quarantaine réussie ?

Si le diffuseur et le format change, l'humoriste a pu compter sur sa bande originale (Baptiste Lecaplain, Bérangère Krief, Alice Belaïdi,...) qu'il a complété avec des comédiens de renom, tous ravis de prendre le train en marche. De Laura Felpin à Jean-Paul Rouve, en passant par Doria Tillier et Orelsan, chacun des personnages qu'ils incarnent apportent un grain de folie à cette intrigue qui s'intéresse désormais aux atermoiements des quarantenaires. "On a choisi des gens qu’on aime, qui nous font beaucoup rire, surtout", assure le héros de cette fiction, qui s'est transformé physiquement pour faire revivre ce personnage, et mettre le curseur sur son laisser-aller. La fiction de la maturité, disent ceux qui ont vu les épisodes en avance.

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