Il recadre ses confrères "qui en font trop". Ce matin, dans la matinale de LCI co-présentée par Stefan Etcheverry et Hélène Mannarino, le présentateur météo Guillaume Woznica a tenu un édito pour dénoncer les "coups de gueule" sur la canicule depuis plusieurs jours. S'il n'a pas remis en question la gravité de la situation, il a appelé à moins "d'hystérie" autour de cet épisode de chaleur.
"C'est inquiétant parce que des températures à plus de 40 degrés à la mi-juin, c'est inédit, mais attention à ne pas en faire trop. On a vu sur les réseaux sociaux et dans les médias, ces coups de gueule de météorologues et de présentateurs météo, qui ont parfois tendance à en faire un peu trop, en utilisant des mots toujours plus forts et des superlatifs toujours plus présents", a débuté Guillaume Woznica. Et de citer ces propos : "La situation est grave", "L'histoire s'écrit", "La France va cramer", "Il faut un ton et une gravité à hauteur de l'événement".
S'il ne l'a pas indiqué explicitement, le présentateur a visé son confrère de BFMTV, Marc Hay, qui multiplie les sorties depuis hier pour alerter sur la situation météorologique. "Le but, ce n'est pas de faire peur. Mais en fait, j'ai décidé depuis maintenant quelques jours d'arrêter d'utiliser mon ton habituel que je trouve au final un peu nul. C'est-à-dire d'arriver en plateau et de vous dire : 'La France va être concernée par une nouvelle canicule'. Je pense que cela ne marche plus. Là, il faut que les gens comprennent que la France va cramer cette semaine", a-t-il déclaré mardi soir dans "22 Heures Max" et dont les propos ont été repris sur les réseaux sociaux.
Guillaume Woznica de LCI a poursuivi son coup de gueule : "Oui, on va connaître une canicule avec plus de 40 degrés à la mi-juin. C'est du jamais-vu une telle intensité si tôt dans la saison. Mais, stop !". "Est-ce qu'il faut en faire encore plus ? Est-ce que c'est à nous de dramatiser encore plus la situation et de faire peur ? Je ne pense pas du tout. Ce sera contre-productif car ça va creuser un peu plus le fossé qui existe entre l'immense majorité qui a compris que le réchauffement climatique est là (...) et la minorité qui ne veut pas voir ce réchauffement climatique et qui ne fera rien pour changer les choses", a poursuivi le présentateur météo de la matinale de LCI.
Il a reconnu que "cette canicule sera forte" et qu'on "va battre des records", mais il a précisé qu'elle ne "sera pas aussi intense que juin 2019" - "elle avait été historique" -, "pas aussi durable qu'août 2003" - "ça avait duré 15 jours" -, et "pas aussi étendue" - "80 départements en alerte". "La situation n'est pas historique. A nous de faire en sorte qu'elle ne devienne pas non plus hystérique", a conclu Guillaume Woznica. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.