Coup de chaud sur la France. D'après les prévisions publiées par BFMTV, les températures oscilleront entre 30 et 40 degrés dans l'après-midi du vendredi 17 juin. Invité ce mardi dans "22 Heures Max" à commenter ces données records pour un mois de juin en France, Marc Hay, le présentateur météo du canal 15 est sorti de sa réserve habituelle pour alerter la population sur les "conséquences en cascade" de cette vague de chaleur. Celle-ci pourrait notamment se répercuter sur les hôpitaux à l'heure où "le système de santé est un peu bancal en ce moment", a-t-il évoqué, mais aussi provoqué des restrictions d'eau et des départs de feu par exemple dans le Gard. "Clairement là, le gouvernement a du pain sur la planche", a-t-il prédit.
"Une chose, en trente secondes Marc", l'a interpellé Maxime Switek. "Votre ton a changé, votre vocabulaire a changé". "Le but, ce n'est pas de faire peur", a repris Marc Hay. "Mais en fait, j'ai décidé depuis maintenant quelques jours d'arrêter d'utiliser mon ton habituel que je trouve au final un peu nul". Le présentateur de s'expliquer : "C'est-à-dire d'arriver en plateau et de vous dire : 'La France va être concernée par une nouvelle canicule'. Je pense que cela ne marche plus. Là, il faut que les gens comprennent que la France va cramer cette semaine".
"À Toulouse, des gens que j'ai eus au téléphone il n'y a pas longtemps, m'ont dit 'On étouffe'. Bien sûr, on étouffe. 37 degrés ! Mais qui a envie d'avoir 37 degrés à la mi-juin ? C'est dingue ! 40, 42, entre le sud-ouest et les Pays de la Loire, mais on est à la mi-juin", a-t-il clamé.
Avant de conclure : "Donc, oui, je pense qu'il faut que l'on change notre manière de parler de cela parce que cela n'imprime pas. Et clairement, il faut que les gens comprennent que ce qui est en train de se passer n'est que la face cachée de l'iceberg. Ce qui s'est passé en 2019 se reproduit et ce qui se passe en ce moment va se reproduire. L'été ne fait que commencer. D'autres vagues de chaleur sont possibles et tout ceci ne va aller qu'en s'aggravant." puremedias.com vous propose de visionner la séquence.
Depuis quelques jours, ce changement de ton est aussi perceptible sur les réseaux sociaux. De nombreux utilisateurs, souvent engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, ont égratigné les médias ayant illustré des articles annonciateurs de cette canicule avec des photos de Français à la plage ou d'enfants s'amusant autour de fontaines à eau.
Ces interpellations ont été entendues au "Monde". "Les images que l'on choisit ont un sens", a abondé dans leur sens la rédactrice en chef du quotidien du soir, Hélène Bekmezian. Qui conclut : "Au 'Monde' on a décidé de ne plus illustrer les articles sur la chaleur/canicule avec ce type de photos. C'est pas toujours facile de trouver autre chose, mais c'est possible !".