C'est ce qui s'appelle une plaisanterie douteuse. Hier, à 20h, le romancier et essayiste Pascal Bruckner et Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, étaient les invités de Karim Rissouli dans "C politique, le débat", l'émission politique hebdomadaire co-produite par France Télévisions et Together Media. Un débat suivi hier, entre 20h et 20h50, par 469.000 téléspectateurs (1,9% de PDA), selon Médiamétrie.
Au cours de l'émission, Pascal Bruckner et Marlène Schiappa ont notamment été interrogés sur l'usage de l'écriture inclusive. Si la secrétaire d'État a fait savoir qu'elle n'était "pas favorable à la généralisation" du procédé linguistique, Pascal Bruckner, lui, s'est montré très hostile à cette évolution de la langue défendue par certains mouvements féministes. "Je suis totalement contre. L'écriture inclusive est un mélange de crétinisme et de totalitarisme" a-t-il lancé avant d'en référer à l'écriture d'Élisabeth Badinter et de Simone de Beauvoir.
Mais le philosophe s'est ensuite laissé aller à une association pour le moins étonnante. Tenant un papier à la main sur l'utilisation de l'écriture inclusive dans un collège canadien, il cite les catégories concernées par cela, à savoir les "LGGBDTTTIQQAAPP". Un acronyme extrêmement long qui désigne en fait les personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, demi-sexuelles, asexuelles, transgenres ou encore celles qui se questionnent sur leur sexualité.
Ironisant sur la catégorisation des personnes inhérentes à l'usage de cet acronyme, le philosophe a alors lancé : "Ils ont oublié les onanistes, les fétichistes et les pédophiles. On ne voit pas pourquoi ils seraient exclus". Marlène Schiappa intervient alors et explique à son interlocuteur que "la dernière fois qu'un élu du Front National (lui) a dit, il a été condamné par la justice". Comprenant que Pascal Bruckner a dérapé, Karim Rissouli prend soin de préciser que "Cela n'a rien à voir". "Je plaisantais" précise alors le philosophe. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.