Le faux pas de trop. Après avoir annoncé qu'il était suspendu pour deux épisodes, ABC Studios a confirmé en fin de semaine que Thomas Gibson, la star d'"Esprits criminels", était viré de la série. L'acteur américain ne reprendra pas son rôle d'Aaron Hotchner dans la série diffusée depuis onze ans sur CBS, et dont la douzième saison débutera le mois prochain.
C'est un incident sur le tournage qui a poussé le studio à licencier le comédien, qui a également réalisé plusieurs épisodes de la série. C'est d'ailleurs alors qu'il était derrière la caméra pour le tournage d'un épisode de la saison 12 que l'incident s'est produit il y a une quinzaine de jours. En désaccord avec l'un des scénaristes de l'épisode, présent à ce moment-là sur le plateau, Thomas Gibson lui aurait donné un coup de pied. Plusieurs producteurs de la série ont assisté à la scène, y compris la showrunner d'"Esprits criminels", Erica Messer.
Le scénariste concerné a déposé une plainte formelle auprès des ressources humaines et une enquête approfondie a été lancée, enquête qui a abouti au licenciement de l'acteur. Selon le Hollywood Reporter, ce n'est pas la première fois que Thomas Gibson fait preuve d'un tempérament colérique, et le comédien avait même dû assister en 2010 à des cours de gestion de la colère après un incident en plateau.
Comme le souligne le communiqué annonçant le départ de l'acteur, signé par ABC Studios et CBS Studios, n'était pas particulièrement chaleureux, là où la langue de bois et les remerciements sont souvent de rigueur dans ce type de cas. "Thomas Gibson a été remercié d''Esprits criminels'. Les informations sur la façon dont son personnage quittera la série seront communiqués prochainement", ont-ils simplement annoncé. De son côté, l'acteur a déclaré qu'il aurait "aimé participer à la série jusqu'à sa conclusion" mais qu'il en était désormais empêché, sans prendre la peine de s'excuser pour son comportement.
Le Hollywood Reporter annonce par ailleurs ce week-end que l'acteur pourrait désormais porter plainte contre le studio, et qu'il a engagé un cabinet d'avocats spécialisé dans le milieu afin d'étudier les poursuites envisageables.