C’est la plus célèbre drag queen de France… Karl Sanchez, plus connu sous le nom de scène Nicky Doll, a bien voulu répondre aux questions de l’hebdomadaire “La Tribune Dimanche” qui paraît ce dimanche 13 octobre 2024.
Au cours de cette interview, la journaliste Joséphine Simon-Michel a demandé à l’artiste de 33 ans : “Votre performance à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques n’a vraiment pas plu aux conservateurs et aux électeurs du Rassemblement national…”. Pour lui répondre, Nicky Doll a déclaré : “Je vous rassure, j’ai très bien dormi. J’étais plus peiné pour Thomas Jolly et Daphné Bürki. Et essentiellement pour Barbara Butch, car être queer, plus size (forte) et surtout juive fait d’elle la cible idéale”.
La reine du drag français qui vient de sortir son nouveau single “Oublier” a poursuivi : “Faire du drag, c’est un doigt d’honneur glamour à la société, notre moyen de prendre une revanche sur une vie qui ne nous a pas forcément fait de faveurs. On peut me traiter de tapette, de pédale, je ne m’en tiens pas compte. En revanche, j’ai récemment porté plainte contre Laurence Fox, un ex-acteur britannique et militant anti-woke, qui après la cérémonie, m’a traité de “pédophile”, de “violeurs d’enfants” sur X. Et ça, c’est beaucoup trop grave”.
L’animatrice de “Drag Race” sur France 2 a également été interrogée sur les débuts de sa carrière artistique. Elle a précisé : “Lorsque je débarque, à Paris, en 2009, dans l’espoir de faire carrière dans la chanson, je suis très rapidement déçu car je n’ai pas suffisamment d’argent pour prendre des cours de chant. Et puis, contrairement à la culture gay, celle des queers est loin d’être reconnue socialement à l’époque”.
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Enfin, Karl Sanchez s’est livré sur comment sera Nicky Doll à 60 ans. “Je lui souhaite d’être assez riche pour ne pas être obligée de monter sur scène, même si elle adore être sous les projecteurs ! Tout ce que je sais, c’est qu’elle sera toujours une partie de moi. La super-héroïne qui a permis à Karl de s’exprimer”, a-t-il confié.