La fête était belle, saluée par le monde entier, mais aurait pu l'être encore plus si elle n'avait pas été polluée par une vague de haine persistante sur les réseaux sociaux. Une semaine après la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, des acteurs de ce show grandiose au bord de la Seine enchaînent les plaintes contre ceux qui les ont injurié. C'est le cas du metteur en scène de cet événement, Thomas Jolly, sujet à du cyberharcèlement aggravé et des menaces de mort, comme de la Djette Barbara Butch ou de la drag queen Paloma, toutes les deux performeuses sur le tableau intitulé "Festivité" et inspiré "d'une grande fête païenne reliée aux dieux de l'Olympe", selon son géniteur.
Une autre enquête a été ouverte, ce vendredi 2 août, après l'action en justice menée par Nicky Doll pour diffamation après des propos haineux, selon une information du journal Le Monde. La plainte de la présentatrice vedette de "Drag Race France" vise des internautes anonymes mais aussi l'acteur britannique Laurence Fox, reconverti dans la politique et devenu militant anti-woke. Ce dernier, très suivi sur le réseau social X, a, entre autres, comparé les artistes drag queens participant à ce tableau très créatif à des "baiseurs d'enfants" ou à des "petits pédophiles déviants". "C'est un combat que je veux mener, pour que les personnes ouvertement homophobes aient peur d'utiliser ce mot de 'pédophile', parce qu'on les attaquera", a expliqué Nicky Doll pour justifier son accusation.
Sur les réseaux sociaux, la native de Marseille en a rajouté une couche pour dénoncer ce genre d'injures. "Je n'autoriserais plus jamais d'être victime de diffamation et diabolisation des personnes queers et de ma personne. Si répondre par l'amour ne fonctionne pas avec certains, alors par la justice devrait fonctionner", a-t-elle souligné dans une première story. Avant d'exposer ses limites face à sa bonté d'esprit : "J'ai toujours eu énormément de mal avec l'acceptation d'être une victime dans une situation parce que je n'ai jamais eu la chance de pouvoir accepter cette réalité en grandissant quand j'étais dans des situations inadmissibles. Cette plainte, je l'ai faite pour moi parce que j'ai été offusquée qu'on ose m'associer à des termes aussi sordides que la pédophilie alors qu'on véhiculait des messages artistiques et de tolérance".