"Folie passagère" abandonne une partie de sa folie. Depuis quelques numéros, Frédéric Lopez a fait évoluer son émission hebdomadaire sur France 2. En cause : des audiences très décevantes. Passé l'effet de curiosité de la première - 1,3 million de téléspectateurs et 12,2% du public -, "Folie passagère" est rapidement tombé sous la barre des 10% de parts de marché. Mercredi dernier, il n'y avait plus que 852.000 habitués, soit à peine 6,7% des invidus de quatre ans et plus.
Invité ce matin du "Grand direct des médias" sur Europe 1, Frédéric Lopez a indiqué avoir mis du temps à s'apercevoir des ratés de l'émission. "J'ai eu du mal à comprendre au début. J'ai été un peu induit en erreur par l'audience de la première où ça marchait bien. On s'est dit 'Les gens ont compris ce que je voulais leur proposer', c'est-à-dire un endroit où c'est à la fois mystérieux et magique, un endroit où il y avait du chaud et du froid", a expliqué l'animateur, estimant avoir pris "beaucoup de partis pris" et commis "des erreurs évidemment, notamment l'erreur de ne pas prendre la peine de présenter les 12 talents qu'il y avait autour de moi".
"Ca faisait beaucoup de choses, donc beaucoup d'informations, et c'est vrai que les gens ont été déroutés. Mais ce qui est amusant, c'est que les gens ne voulaient pas me blesser. Ils m'aiment bien donc ils n'osaient pas me le dire. Dans la rue, ils me faisaient croire qu'ils regardaient mais ils ne regardaient pas, donc je n'arrivais pas à savoir ce qui ne leur plaisait pas", a poursuivi Frédéric Lopez, affirmant avoir "compris qu'en fait, (il) était à l'opposé de ce que le public attendait de (lui)".
Selon l'animateur, le public "s'attendait à ce qu'on fasse une petite tisane au coin de la cheminée, quelque chose de cool, de cosy". Or, Frédéric Lopez estimait être "dans un truc qui était beaucoup plus tonitruant". "A partir du moment où il y avait des codes de variétés, on était dans le superficiel et on attendait de moi que je sois dans quelque chose de profond", a-t-il ajouté, expliquant avoir fait évoluer l'émission petit à petit ces dernières semaines, des changements qui "ont l'air de payer", a-t-il affirmé.
"On s'est rendu compte que ceux qui ont décidé de venir sont restés, ils ont retrouvé ce qu'ils aimaient dans mes autres émissions. Ceux qui ont été déçus ne sont pas revenus voir", a poursuivi l'animateur, qui a même réfléchi à... "changer le titre" ! "Je l'aurais appelé 'Jusqu'au bout de mes rêves' car c'est ce qu'on raconte aujourd'hui", a-t-il confié. Concernant les changements, "on a enlevé tout ce qui pouvait heurter les téléspectateurs. Il n'y a rien qu'on ne comprend pas. On ne fait plus d'impros : ça me faisait marrer mais ça ne faisait pas marrer les gens". "Ce que les gens ont aimé dans 'Parenthèse inattendue', ils devraient le retrouver maintenant", a-t-il promis, estimant que "quand on casse les codes à ce point-là, qu'on sort du cadre à ce point-là, ça peut être déroutant".