Critique. Passage réussi. Ce soir, Canal+ donnera le coup d'envoi de la saison 1 d'"Hippocrate", sa série adaptée du film du même nom de Thomas Lilti. Le réalisateur bascule ainsi sur le petit écran sa comédie dramatique française aux 955.000 entrées, sortie en septembre 2014. Mais si le titre, le réalisateur et l'univers hospitalier sont conservés, aucune trace en revanche de Vincent Lacoste, Reda Kateb ou encore Jacques Gamblin. Et pour cause, la série "Hippocrate", qui démarre ce lundi et se compose de 8 épisodes de 52 minutes, s'intéresse à une toute autre histoire, autour de Louise Bourgoin, Alice Belaïdi, Zacharie Chasseriaud et Karim Leklou.
A la suite du décès suspect d'un patient, la totalité des titulaires d'un hôpital de la périphérie d'une grande ville se retrouve contrainte à rester en quarantaine. Pour faire tourner le service de médecine générale restent donc trois internes inexpérimentés et qui ne se connaissent pas. Sauf que ces internes ne sont pas n'importe lesquels puisqu'on retrouve Chloé Antovksa (Louise Bourgoin), jeune médecin autoritaire mais qui cache des secrets tant sur sa vie privée que sur sa santé. Zacharie Chasseriaud est lui Hugo Wagner, un jeune interne sûr de lui car fils de la directrice du service de réanimation y, là où Karim Leklou incarne Arben Bascha, médecin légiste venu prêter main forte. Enfin, Alice Belaïdi devient Alyson Lévêque, jeune interne qui n'a qu'une envie : quitter cet hôpital où elle vit très mal cette période de quarantaine.
Et cette nouvelle histoire fait totalement oublier le film. "Hippocrate" change en effet totalement de relief avec une histoire racontée sur plus de sept heures et une importante part faite aux personnages féminins. Le scénario est parfaitement écrit, sans avoir besoin de fioritures ou d'accessoires inutiles. Si l'on peut avoir un peu de mal à s'attacher aux personnages à l'issue des deux premiers épisodes - principalement les personnages masculins -, cette difficulté s'estompe très rapidement. Et les révélations faites épisode après épisode entraînent jusqu'à un final très réussi pour les deux derniers épisodes.
Mais outre des scénarii réussis, la série "Hippocrate" brille par un jeu parfait des comédiens. Louise Bourgoin et Alice Belaïdi tiennent toutes deux ici l'un des meilleurs rôles de leurs carrières respectives. Rien n'est surjoué, tout est parfaitement incarné. On se retrouve ainsi rapidement accro à cette série, qui est probablement la meilleure nouveauté française de cette année. Surtout, la fin du huitième et dernier épisode laisse la porte ouverte à une saison 2, qu'on espère par conséquent très rapide !