La demoiselle d'Avignon a du caractère. Interrogée ce jeudi dans les colonnes du "Parisien", Mireille Mathieu confirme qu'elle aura droit à un numéro spécial de "Touche pas à mon poste" sur C8 à l'occasion de la sortie de son nouvel album. La chanteuse aura droit à un traitement de faveur puisqu'elle sera assise à côté de Cyril Hanouna et non pas des chroniqueurs.
Au passage, Mireille Mathieu en profite pour prendre la défense de l'animateur régulièrement décrié. "On le fait passer pour un autre, mais Cyril Hanouna, c'est un vrai chef qui aime son équipe, qui défend ses chroniqueurs", affirme-t-elle. Si elle a des mots très gentils à son égard mais également en direction d'Anne-Elisabeth Lemoine dans "C à vous" - "un mélange de bonne humeur, d'élégance et de bienveillance" - Mireille Mathieu se montre en revanche bien plus sévère concernant Yann Barthès et Laurent Ruquier.
A la question de savoir si elle envisage de rendre sur le plateau de "Quotidien" sur TMC pour parler de son nouvel album, sa réponse est catégorique : "Jamais. Je suis fâchée à vie avec Yann Barthès. Pareil pour Laurent Ruquier". Et d'expliciter son refus : "Je leur ai fait deux procès. Ils ont tous les deux franchi la ligne rouge en tenant des propos mensongers. C'est allé trop loin. Même s'ils me présentaient des excuses aujourd'hui, je n'en voudrais pas. Ils m'indiffèrent. Je les ignore, qu'ils m'ignorent. Chacun son chemin", tranche-t-elle.
L'origine du conflit entre Yann Barthès et l'interprète de "Mille colombes" remonte à 2012, à l'époque du "Petit journal" sur Canal+ avec la diffusion d'un extrait d'interview qu'elle avait accordé à la télévision russe, dans lequel elle prenait la défense du Kremlin contre les Pussy Riot. Mireille Mathieu avait publié un communiqué dans la foulée pour expliquer qu'une partie de ses propos avait été coupée au montage par la télé russe. Elle affirmait avoir réclamé au cours du même entretien l'indulgence des autorités russes à l'égard des féministes condamnées à deux ans de camp de travail.
Si elle avait perdu son procès en diffamation contre "Le Petit journal", elle avait en revanche remporté en 2014 son procès contre France Télévisions, et plus précisément contre l'émission "On n'est pas couché" sur France 2. D'après les juges, après la diffusion de la fameuse interview, "On n'est pas couché" avait continué d'évoquer les propos de Mireille Mathieu dans trois émissions différentes sans tenir compte du communiqué de la chanteuse et ce, avec "la plus grande légèreté et une absence caractérisée de prudence dans l'expression". France Télévisions et son PDG de l'époque, Rémy Pflimlin, avaient été condamnés à verser solidairement à Mireille Mathieu 5.000 euros de dommages et intérêts et 4.000 euros au titre des frais de justice.