L'affaire remonte à 1997. Le 2 juillet de cette année-là, TF1 donne le coup d'envoi de la nouvelle saison de son jeu "Intervilles", animé alors par Jean-Pierre Foucault et Thierry Roland, avec la complicité d'Olivier Chiabodo et de Nathalie Simon - et produit par Glem, la société de Gérard Louvin. Pour ce premier numéro estival, ce sont les équipes du Puy-du-Fou et pour la première fois du Pays d'Ancenis qui s'affrontent en direct. Mais deux mois après l'émission, Le Canard Enchaîné accuse Olivier Chiabodo d'avoir favorisé le Puy-du-Fou en donnant les réponses aux questions posées par des mouvements de doigts.
Face à ces accusations de triche, TF1 licencie Olivier Chiabodo pour faute grave et porte plainte contre X. Depuis, suite à une décision des prud'hommes, l'ex-animateur a été réintégré dans l'organigramme de TF1, re-licencié puis réembauché une nouvelle fois en 2006 et enfin licencié de nouveau en début d'année. Mais un nouveau volet s'ouvre aujourd'hui, presque vingt ans jour pour jour après les révélations du Canard Enchaîné, puisque nos confrères du Parisien / Aujourd'hui révèlent qu'Olivier Chiabodo a décidé de porter plainte contre X pour "harcèlement moral", auprès du procureur de Nanterre.
Olivier Chiabodo accuse en effet son ex-employeur de l'avoir progressivement placardisé, en lui confiant en fonds de dotation en 2008, d'avoir acheté son silence en lui faisant signer un accord de confidentialité suite à la décision prud'homale mais se défend également d'avoir triché. Selon lui, c'est le producteur de l'émission Gérard Louvin - qui a également signé l'accord de confidentialité - qui lui aurait demandé de faire ces gestes par le biais de l'oreillette. Olivier Chiabodo assure également que l'ancien producteur l'aurait menacé - notamment de mort - en 2010, dans les locaux de TF1. Des accusations pour lesquelles plusieurs mains courantes ont été déposées.
Contacté par nos confrères du Parisien / Aujourd'hui en France, Gérard Louvin a dénoncé des accusations "ridicules" et assuré "ne pas savoir de quoi on parle". Même son de cloche du côté de TF1 qui déclare "ignorer tout de cette plainte", d'autant plus que la chaîne et son ancien employé vont prochainement se retrouver à nouveau devant les prud'hommes suite au licenciement d'Olivier Chiabodo en janvier dernier, acccusé d'avoir développé des activités de réalisation et de production pour son compte.