Ça dérape sur LCI ! Alors qu'Olivier Galzi, présentateur du 9h/10h de la chaîne info du groupe TF1, a comparé hier le voile à l'uniforme SS, lundi soir, c'est Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du "Figaro" et éditorialiste sur LCI, qui a tenu des propos choquants. Dans la tranche 22h/minuit animée par Julien Arnaud, en plein débat sur le voile avec Françoise Degois, Yves Thréard a lancé : "Ça n'existe pas l'islamophobie ! Moi, je déteste la religion musulmane, je peux le dire ! On a le droit de détester une religion !". Des propos qui ne lui ont valu aucune remontrance en plateau.
Hier soir, alors que ces propos étaient repris en masse sur les réseaux sociaux et dans certains articles de presse, Yves Thréard est revenu sur ses propos polémiques. "Il y a eu pas mal de réactions. S'il y a eu pas mal de réactions, c'est que - et je déplore un tel émoi -, c'est sans doute que je me suis fait assez mal comprendre. Si je me suis mal fait comprendre, c'est sans doute que je me suis très mal exprimé. Effectivement, je me suis mal exprimé" a-t-il débuté, visiblement mal à l'aise.
"D'abord, je me suis mal exprimé sur la forme alors que la conversation avec Françoise Degois, que j'apprécie beaucoup, était très sereine et plutôt constructive. À un moment, j'ai un peu poussé la voix et je me suis laissé emporter, comme ça peut arriver à tout un chacun mais c'est pas bien. Etant journaliste et ayant la chance de pouvoir m'exprimer publiquement, il ne faut pas le faire" a poursuivi le journaliste du "Figaro". "Il va de soi, mais visiblement pas pour tout le monde, que je respecte - et j'ai le plus profond respect - pour toutes les religions" a-t-il ensuite expliqué, évoquant "(son) parcours personnel".
Yves Thréard a également maintenu l'affirmation de son opposition ferme au port du voile en France. "Je répète que l'on peut ne pas adhérer à l'une ou l'autre de ces religions - ce n'est pas mon cas. En revanche, ce que je n'aime pas, ce sont les dérives religieuses. Et les dérives sectaires (...) Je suis désolé (...) mais pour moi, le port du voile, de l'abaya, du burkini, sont des signes militants et des artifices idéologiques. Ces signes-là, non, je ne les accepte pas et je ne les accepterai pas en France" a conclu l'éditorialiste.