Le mouvement se poursuit aujourd'hui. Opposés au projet du gouvernement de fusionner Radio France et France Télévisions, de nombreux salariés des deux groupes audiovisuels du service public sont en grève hier et aujourd'hui pour appeler au rejet de cette réforme. Ainsi, plusieurs antennes sont perturbées depuis ce jeudi et certaines émissions ne sont pas du tout diffusées.
Invité ce vendredi 24 mai 2024 au micro de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, Clément Beaune, ancien ministre des Transports sous Elisabeth Borne et désormais député de la majorité présidentielle, a fait part de ses doutes concernant la réforme sur l'audiovisuel public portée par la ministre de la Culture Rachida Dati. "Le report de l'examen du projet de loi est pour fin juin. Je pense que c'est plus raisonnable parce qu'on aurait eu une suspension du projet de loi du projet agricole pour insérer quelques heures de débat sur l'audiovisuel, qui est très important", a-t-il déclaré.
"Vous comprenez la grève ?", a demandé l'intervieweur. "Je comprends l'inquiétude ! A la radio ! On est à la radio ce matin. Je comprends les inquiétudes de vos collègues du service public. En gros, ils disent : 'On va nous mettre dans une entité. On sera plus petit. Est-ce que le métier de la radio sera protégé ?'", a répondu l'ancien ministre.
Après ces propos, le journaliste a confié sentir "hésitant" son invité politique. "Je vais être honnête. On a encore un peu de temps pour regarder. Je ne suis pas convaincu par l'état actuel de la réforme. J'ai deux interrogations. Une question de fond : Est-ce que la radio sera bien protégée par l'entreprise unique ? Il faut des garanties là-dessus. Aujourd'hui, ce n'est pas suffisamment le cas", a avancé Clément Beaune. Et d'ajouter : "Est-ce qu'on intègre France Médias Monde ? Ce sont des radios essentielles et des télés essentielles à l'influence française dans le monde. Moi, je pense qu'il ne faut pas les inclure dans un média audiovisuel rassemblé".
"Le projet n'est pas abouti ?", a interrogé Jean-Jacques Bourdin. "Ce n'est pas fini. Il n'est pas abouti. Certains disent que ça fait plusieurs années qu'on en parle. C'est vrai. On ne peut pas dire qu'on découvre ce sujet. Mais je ne pense pas que dans les urgences qu'on a couvrir, il y a par exemple avant la crise des agriculteurs", a-t-il estimé. Et d'indiquer : "Je vais être très clair. Je pense qu'il ne faut pas aller trop vite". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.