Rachida Dati sous le feu des projecteurs. Maire du VIIe arrondissement de Paris, elle est désormais la candidate LR dans la capitale et assure en ce moment la promotion de son dernier ouvrage "La confiscation du pouvoir" (éditions Plon). À cette occasion, après France Inter hier matin, l'ex-Garde des Sceaux était l'invitée d'Anne-Elisabeth Lemoine dans "C à vous", le talk-show quotidien de France 5. Invitée politique du jour, elle a répondu aux questions de Patrick Cohen, notamment sur l'un des volets de l'affaire Carlos Ghosn l'impliquant.
Pour rappel, dans le cadre d'un des volets de l'affaire visant l'ancien patron de Renault-Nissan, une enquête préliminaire a été ouverte pour "abus de biens sociaux" et "corruption active et passive" contre Rachida Dati après le dépôt d'une plainte par une actionnaire de Renault. Cette plainte, portant sur des contrats de conseil conclus avec la filiale néerlandaise de l'alliance Renault-Nissan, RNBV, visait Rachida Dati, Alain Bauer, mais aussi Carlos Ghosn et son épouse. Dans ce cadre, en octobre, le bureau et le domicile de Rachida Dati avaient été perquisitionnés.
Cette enquête a fait l'objet d'une passe d'armes hier entre Patrick Cohen et Rachida Dati. Le journaliste lui a d'abord demandé si elle poursuivrait sa campagne à Paris en cas de mis en examen. "Vous vous donnez tous le mot pour me poser cette question. Dès qu'il y a une enquête ouverte..." a répondu l'élue parisienne. "Je ne me laisserai pas faire" a-t-elle ensuite déclaré, citant des pressions à son égard, dont des "menaces de mort", des "captations de (ses) écoutes téléphoniques". "Enfin, là, c'est le Parquet national financier qui a ouvert une information judiciaire..." a répondu Patrick Cohen.
"Je vais vous expliquer ! Je veux pas vous faire un cours. Il y a un avocat, ce n'est pas Renault qui a déposé plainte. Cet avocat, issu des milieux Occident (mouvement d'extrême-droite dissous en 1968, ndlr), a pris son épouse en plaignante, ce qui est illégal". "Quel Occident ? De quoi parlez-vous ? Quel est le rapport avec un mouvement dissous il y a cinquante ans ?" s'est interrogé Patrick Cohen, ne comprenant visblement pas la logique de son interlocutrice. "L'information judiciaire n'a pas été ouverte contre Rachida Dati. Elle est ouverte dans l'affaire Renault-Nissan. Ces contrats d'avocat ont été transparents, ils ont été déclarés" a conclu l'ex-ministre. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.