Vingt-quatre heures après la diffusion d'une vidéo le montrant debout sur ses deux jambes, les nouvelles sont rassurantes. Le journaliste sportif Matthieu Lartot est désormais muni d'une prothèse pour pallier l'absence de sa jambe droite, amputée en juin à la suite de la récidive de son cancer du genou. Il a donné de ses nouvelles dans une interview au "Parisien" ce lundi 24 juillet. Le journaliste confirme son retour prochain sur le petit écran, qui devrait survenir pour la Coupe du monde de rugby, six mois après son retrait de France Télévisions.
Ce professionnel des médias a témoigné sortir "d'un long tunnel". "Là, je vois la lumière. Je suis dans un centre de rééducation spécialisé, je fais mes premiers pas avec ma prothèse depuis quelques jours, je fournis beaucoup d'effort, mais tout va bien", a-t-il rassuré. L'homme de 43 ans assure que ses résultats de santé sont pour l'instant synonymes de bonnes nouvelles pour l'instant.
Matthieu Lartot ajoute s'être "donné le maximum de chance" pour stopper l'évolution de la maladie. "On a la certitude que les cellules cancéreuses ne sont pas parties plus haut dans la jambe. Mais la surveillance va être étroite, car les gens qui ont eu ce genre de choses savent qu'il faut continuer à regarder pendant cinq ans si le cancer ne revient pas."
Amputé il y a plus d'un mois, le journaliste assure avoir vécu l'opération sans accroc. "Trois heures après l'opération, j'étais debout à marcher en béquilles. On m'a enlevé les fils au bout de seize jours, j'ai très vite cicatrisé, je suis en avance sur les temps de passage", se réjouit-il.
Pour appréhender ce quotidien chamboulé par la maladie et l'opération, Matthieu Lartot peut compter sur de nombreux soutiens. Le journaliste confie recevoir de nombreux témoignages d'autres malades du cancer. Mais il a aussi reçu les encouragements quotidiens de Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, et a reçu un message d'Emmanuel Macron et d'Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports.
Appareillé depuis le mardi 18 juillet par un genou mécanique, il découvre la réalité des personnes porteuses d'un handicap moteur. "C'est là qu'on voit que les trottoirs ne sont pas droits, qu'il faut gérer les pavés. (...) La vie de tous les jours n'est pas faite pour nous."
Sera-t-il présent pour le premier match du XV de France lors de la coupe du monde en septembre ? "C'est même quasiment acté. Il y a des choses à régler au niveau de la médecine du travail, mais je serai présent. Déjà, je serai là, et debout, au match d'ouverture du XV de France face à la Nouvelle-Zélande, puis à commenter des matchs, dont France Télévisions détient les droits. On pensait que je ne pourrais pas marcher à ce moment-là, mais mon périmètre augmente de jour en jour", se réjouit-il.
Debout, en fauteuil ou par n'importe quel autre moyen, il sera donc au stade et assure que l'accessibilité des stades aux personnes à mobilité réduite sera "(sa) bataille".