Comme après un selfie flou, Sandrine Rousseau dit ne pas avoir apprécié son portrait. Alors que la femme politique faisait l'objet d'un numéro de "Complément d'enquête " diffusé le jeudi 13 avril 2023 sur France 2, elle multiplie depuis les signes de mécontentement. D'abord, sur Twitter le lendemain. Elle y a annoncé ne plus vouloir s'exprimer auprès des journalistes sur certains points. "Avis aux amis journalistes : je n'accepterai plus de répondre à aucun portrait où interview qui n'aborde pas la stratégie politique que je mène et le fond des combats que je porte".
Pourtant, ce lundi 17 avril sur Europe 1, elle s'est bien exprimée sur un sujet qui ne concerne pas sa stratégie politique. Sa réaction a été donnée au micro de l'émission "Culture médias". "J'ai voulu savoir ce qu'en avait pensé la principale intéressée et vous allez l'entendre, elle est en colère contre les équipes de France 2. Dans son viseur notamment, la séquence d'introduction, son papa y est interrogé chez lui, en Charente-Maritime, on lui demande d'évoquer l'enfance et l'éducation de sa fille. Sa fille justement dont je vous propose d'écouter la réaction", a introduit le journaliste Rémi Jacob avant d'embrayer sur sa déclaration.
"On commence un portrait par l'avis d'un papa qui doit faire une espèce d'auto-critique de l'éducation qu'il m'aurait donnée. Comme si le combat que je mène, qui est un combat pour l'égalité femmes-hommes, trouverait sa source dans la relation que j'ai avec mon père. On ne fait pas ça aux hommes. Il a été interrogé pendant près de 4h et ils ont gardé une petite phrase. Je l'ai eu au téléphone et il était sidéré", a d'abord déploré la députée française. "Je suis vraiment très très en colère qu'en 2023, sur une chaîne de la télévision publique, on en soit encore à faire des portraits de femmes politiques où on interroge leurs papas pour savoir qui sont ces femmes". Son père, justement, hésiterait à écrire à la chaîne et aux journalistes pour leur faire part de son mécontentement. puremedias.com vous propose de réécouter la séquence.
Contacté par puremedias.com, Tristan Waleckx a défendu le travail de ses équipes. "Sandrine Rousseau n'a eu ni traitement de faveur ni traitement de défaveur. Nos journalistes ont réalisé un portrait ni à charge ni à décharge, mais un peu les deux à la fois... Exactement comme ceux que nous avons diffusés sur Alexis Kohler, Edouard Philippe, Éric Zemmour, Anne Hidalgo, ou encore Eric Dupond-Moretti", explique le journaliste d'investigation.
L'émission "Complément d'enquête" diffusée jeudi 13 avril a été suivie par 935.000 téléspectateurs, soit 10,2% du public âgé de 4 ans et plus présent ce soir-là devant sa télévision. Un score supérieur à la semaine précédente où 768.000 téléspectateurs et 9,1% du public s'étaient rendus devant France 2.