Une nouvelle académie ouvre sur... M6. A compter de ce lundi, la chaîne privée lancera un access tout neuf - un de plus - autour de la cuisine et de la pâtisserie. 24 "élèves" - tous sans formation comme dans "Oui chef !", émission diffusée sur M6 en 2005 - intégreront, ce soir à 18h40, "L'académie des gâteaux de Cyril Lignac".
Au menu : un concours calqué sur les formations délivrées par les instituts professionnels, des masterclass avec 21 pâtissiers reconnus et des épreuves éliminatoires avec application de gestes techniques. À la clé pour le seul et unique vainqueur de la compétition : un contrat de travail dans l'une des pâtisseries Cyril Lignac (le chef est à la tête d'une équipe de 80 pâtissiers rien qu'à Paris), la somme de 10.000 euros mais aussi une formation CAP.
"L'idée est de lui donner toutes les armes pour pouvoir commencer son projet", résumait, le mois dernier lors de la présentation du programme à la presse à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Mathieu Jean Toscani, producteur à Kitchen Factory Production (KFP).
Encadrés par le directeur de l'académie, Cyril Lignac, et deux professeurs, Ophélie Barès, dix années de palace derrière elle, et Desty Brami, chef exécutif au château de Ferrières (Seine-et-Marne), une école de pâtisserie située en région parisienne, les 24 candidats - coiffeur, postier, infirmier, professeur, avocat, responsable de boutique - seront présentés aux téléspectateurs, au cours d'un premier cycle étalé sur quatre semaines, par promotion de six élèves par semaine.
Et d'emblée, dans le décor de l'école des arts culinaires Lenôtre, les élèves sont mis au parfum. "Seules la rigueur et l'excellence vous permettront de franchir toutes les étapes de cette formation", les prévient le directeur de l'académie. Le rythme est relevé. Chaque vendredi, au cours du premier cycle, les deux meilleurs candidats de chaque promotion remporteront un stage en immersion et se disputeront le titre de meilleur élève de la semaine. En bas de classement à l'inverse, deux élèves joueront, le même jour, leur place dans l'académie. Au total, trois élèves, la moitié de chaque promotion, quitteront l'académie chaque semaine au cours de ce premier cycle d'apprentissage.
Douze pâtissiers amateurs, répartis cette fois en deux classes de six, se qualifieront ainsi pour la deuxième étape, le cycle de perfectionnement. Les six meilleurs accéderont ensuite au dernier cycle, celui de la professionnalisation avec la participation de meilleurs ouvriers de France, et les deux plus performants se disputeront la victoire après une masterclass finale. "La finale est une épreuve qui se déroule dans les conditions du réel. Pendant une journée, nous avons monté deux pâtisseries éphémères à Paris. Nos deux finalistes ont pu tester leurs pâtisseries auprès des clients. Le candidat, dont le gros gâteau et le petit gâteau, auront été les plus appréciés par les clients et le jury emmené par Cyril Lignac, remportera le concours."
Avec cette mécanique feuilletonnante, "le but est de s'attacher aux candidats", espère Kitchen Factory Productions. "Chaque jour, il y a des cours, des tutoriels, des exercices imposés qui sont différents", a détaillé Jérémy Fazel, producteur exécutif à KFP.
"Au-delà d'être un programme culinaire, évidemment dans l'ADN de M6, c'est aussi de vraies histoires de changement de vie", a décrit Guillaume Charles, directeur des programmes de la chaîne. L'objectif, a confié Cyril Lignac, est de "faire toucher du doigt ce qu'est vraiment notre métier". "'Ici tout commence' sur TF1, c'est de la fiction, nous, nous sommes dans la vraie vie", ont rebondi les membres de la production.
Avant que Cyril Lignac n'insiste sur la difficulté et l'intensité de ce métier passion. "Il ne faut pas mentir aux gens, ça demande beaucoup de travail de changer de vie : en pâtisserie, on démarre à 4h du matin et 8 et 4 ça fait douze. Ça fait midi, 12h30. C'est un rythme", a-t-il assuré, notant au passage qu'il est difficile de recruter. "Parce que faire rêver avec une émission à la télé, c'est facile, en faire son métier, c'est un engagement. Il faut en avoir vraiment envie, on n'est pas dans 'Le meilleur pâtissier' avec les pâquerettes et les papillons, où c'est génial, on fait un petit gâteau pour les copains", a résumé, dans une formule, le chef de M6.
"Vous allez voir un Cyril Lignac complètement différent. Ce n'est pas du tout le même que dans 'Le meilleur pâtissier'. Il n'a pas la même implication puisqu'il doit embaucher une personne", nous avait prévenu, à raison, Jérémy Fazel, avant l'arrivée de l'animateur à la conférence de presse. "C'était sérieux, on n'était pas là pour rigoler", a conclu Lindsey, 35 ans, l'une des candidates originaire de Lille, dans le Nord. "Le but, c'est vraiment de savoir si je vais faire de la pâtisserie mon métier", a-t-elle ajouté auprès de puremedias.com. "On a senti des exigences qui étaient très élevées", a abondé dans son sens Jonathan, professeur belge et autre candidat de l'émission.