Un désaccord d'entrée. Toute la journée d'hier, BFMTV était en édition spéciale pour suivre le discours d'Elisabeth Borne concernant la réforme des retraites. La chaîne a suivi la décision de l'exécutif d'appliquer le 49.3, empêchant le vote des parlementaires. Une prise de position qui a révolté la gauche. De nombreuses manifestations ont eu lieu en France, dont à Paris. Plusieurs débordements ont été relevés et la chaîne d'information a suivi en direct les rassemblements aux quatre coins de la France.
Dans "22h Max", Maxime Switek a reçu en plateau Raquel Garrido, députée de la France insoumise, pour évoquer les 120 interpellations, à ce moment, dans la capitale. Pour l'accueillir, le présentateur a cité une phrase d'une autre invitée : "La gauche et l'extrême-gauche ont voulu ces images-là et ces violences ce soir. Qu'est-ce que vous répondez à ça, Raquel Garrido ?". "Il y a quand même un problème quand les médias se mettent à mettre des gros plans sur trois poubelles en feu ou trois abribus abîmés, quand vous avez un énorme problème social et démocratique dans le pays", a-t-elle déclaré.
"Je vous réponds juste tout de suite ! Pardon ! Je vous...", a tenté de reprendre le journaliste. Et d'être coupé par la parlementaire : "Je constate que les images de poubelles en feu datent d'il y a plusieurs heures. Votre propre journaliste a dit que c'était calme. Donc, on peut peut-être se dispenser de petites discussions autour de la violence...". "Attendez ! Attendez ! Laissez-moi parler juste une seconde ! Je vais vous répondre là-dessus, tout de suite !", a stoppé Maxime Switek.
Le présentateur de "22h Max" a indiqué qu'il y avait eu 120 interpellations ce soir-là : "Ça n'était pas arrivé jusqu'à maintenant dans les cortèges. C'est ce que nous avons dit. C'est peut-être qu'il se passe quelque chose de particulier ce soir". "Vous confirmez en effet notre reporter qui a bien dit que les choses étaient en train de se calmer. Et hélas, ce ne sont pas trois poubelles brûlées dans les rues de Paris. Les images que nous avons depuis tout à l'heure sont un peu plus que trois poubelles brûlées. Voilà, les choses sont dites", a poursuivi Maxime Switek.
En plateau, l'éditorialiste Benjamin Duhamel est intervenu à son tour : "Et les 120 interpellations, elles ne sont pas sorties de nulle part. Est-ce que c'est une bonne façon de manifester cette revendication démocratique ?". "Arrêtez ! Arrêtez avec cela !", a interrompu Raquel Garrido, agacée. Et d'ajouter : "J'ai vu plein de fois des nassages et des interpellations massives, qui le lendemain tout le monde était relâché parce qu'il n'y avait rien !".
"Ecoutez votre propre journaliste, elle vient de vous le dire ! C'est la journaliste de BFM qui vient de vous dire que c'était calme ! Il faudrait savoir si vous croyez les journalistes de BFM", a enchaîné la députée. "A l'instant T !", a précisé Benjamin Duhamel. "On vient de vous dire que c'était calme, mais ça fait trois heures qu'on explique qu'il y a ces violences et il y a ces voitures et ces poubelles qui brûlent. On dit ce qu'il se passe, Raquel Garrido", a corrigé Maxime Switek. Et de dévoiler des images d'affrontements avec les forces de l'ordre à Rennes, en direct. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.