Ce lundi 24 avril, Matthieu Lartot va débuter sa chimiothérapie. Le journaliste sportif de France Télévisions qui a annoncé il y a quelques jours devoir s'absenter de l'antenne pour s'occuper de sa santé s'est confié au journal sportif "Midi Olympique". Sa maladie, son mental, la médiatisation de sa situation, il n'a éludé aucun sujet et semble garder les idées claires.
Terrible nouvelle pour le commentateur, après sa chimiothérapie, Matthieu Lartot va devoir être amputé de la jambe droite, "une question de survie". "Derrière ça, il me faudra réapprendre à marcher et c'est un sacré challenge. Alors, quand on évoque un retour au micro pour la Coupe du monde (de rugby) ça me semble loin", soupire-t-il. "L'objectif, c'est surtout d'être sur mes deux jambes pour le match d'ouverture du mondial, que je vivrai en tant que supporter du XV de France". Ainsi, pour ce rendez-vous crucial de la rentrée, France Télévisions - qui a récupéré quelques rencontres - devra remplacer son Monsieur Rugby.
Dimanche 23 avril, c'est Cécile Grès qui l'a remplacé dans "Stade 2", avant que Laurent Luyat ne prenne la main pour de futurs numéros. "On ne pouvait pas terminer cette émission sans avoir une pensée très sincère et envoyer plein d'énergie à Matthieu Lartot. On a hâte de te retrouver", a d'ailleurs lancé la journaliste à son confrère dimanche.
En ce qui concerne sa maladie, le journaliste a fait le choix de la médiatisation. Il s'était livré une première fois en juin 2020 chez Faustine Bollaert dans "Ca commence aujourd'hui". Une mise à nu qu'il a justifié dans son interview. "Je savais que, compte tenu de l'exposition que m'offre France Télévisions, le fait que je disparaisse de l'antenne pousserait les gens à se poser la question. J'ai donc préféré prendre les devants. J'ai aussi souhaité jouer la transparence sur mon histoire personnelle parce qu'il y a trois ans (...), les messages reçus dans la foulée m'avaient bouleversé : des gens isolés par la maladie et souffrant probablement beaucoup plus que moi m'avaient remerciés, s'étaient confiés... Dans des épreuves comme ça, on se sent plus fort lorsqu'on est épaulés...", confie le journaliste de 43 ans.
La suite, Matthieu Lartot en connaît quelques bribes. S'il ne sait pas si l'amputation signera la fin de son combat contre la maladie, il espère pouvoir reprendre la vie active grâce à une nouvelle prothèse. "Si je ne mets pas en short devant les gens, personne ne verra la différence. (...) Il existe des genoux biomécaniques qui me permettront peut-être de faire du vélo, du ski (...) Et puis, le fait de pouvoir enfin me mettre à genoux me poussera peut-être à demander ma femme en mariage, allez savoir...". Une lueur d'espoir dans un moment difficile.