Le conseil des prud'hommes a enfin rendu sa décision dans le dossier opposant Tex à son ancien employeur, Sony Pictures. L'ex-animateur des "Z'Amours" sur France 2 contestait son licenciement pour faute grave à la fin 2017 après 17 ans de bons et loyaux services, sanction intervenue quelques jours après une blague douteuse prononcée sur le plateau de "C'est que de la télé" sur C8. Tex réclamait un dédommagement de l'ordre de 1,2 million d'euros.
Comme le relatent nos confères de "L'Express", le conseil des prud'hommes de Paris a décidé de suivre la demande de l'animateur concernant la requalification de ses 144 CDD (contrats à durée déterminée) cumulés en CDI (contrat à durée indéterminée) mais à temps partiel, lui ouvrant la voie à un dédommagement de 45.000 euros, somme à laquelle viennent s'ajouter 1.000 euros au titre de l'article 700 du code de procédure civile pour les frais engagés par Tex dans ce dossier. L'animateur était défendu par Jérémie Assous, l'avocat qui s'occupe également de la défense d'Eddy, candidat de "Koh-Lanta" accusé d'agression sexuelle.
En revanche, les juges ont confirmé le licenciement pour faute grave donnant ainsi raison au producteur Sony Pictures, qui avait remplacé quelques semaines plus tard Tex par Bruno Guillon. Joint par puremedias.com, Tex se déclare "catastrophé" et "stupéfait" qu'une blague puisse être considérée "comme une faute grave". Interrogé par nos confrères de "TV Mag", l'avocat de Tex a fait savoir cet après-midi qu'il allait faire appel de la décision. "Cette décision n'a aucune cohérence juridique", estime-t-il.
L'audience qui s'était tenue devant le conseil des prud'hommes le 16 mai dernier avait été pour le moins agitée, comme l'avait relevé "Le Parisien". La production avait voulu verser au dossier les rushes des derniers enregistrements des "Z'Amours" sous l'ère Tex, où l'humoriste âgé de 58 ans s'était illustré par quelques sorties embarrassantes. Il aurait ainsi traité une candidate de "chiennasse avec (des) grosses loches" et tenu des propos peu amènes sur la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. L'animateur avait jugé "déloyal" le procédé employé par Sony Pictures.
C'est le 30 novembre dernier, en direct sur C8 que Tex avait raconté la blague qui allait causer son départ de France 2 : "Comme c'est un sujet ultra sensible, je la tente. Les gars, vous savez ce qu'on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? Elle est terrible, celle-là. On ne lui dit plus rien ! On vient déjà de lui expliquer deux fois !", s'était-il exclamé.