Benalla vs les sénateurs, acte II. Cet après-midi, Alexandre Benalla a été auditionné pour la seconde fois par la commission d'enquête du Sénat. Une audition retransmise en intégralité sur BFMTV, LCI, CNews, franceinfo et bien sûr Public Sénat. En septembre, lors de sa première audition devant les sénateurs, ces derniers avaient tenté de comprendre les fonctions exactes d'Alexandre Benalla à l'Elysée et l'avaient longuement questionné sur le permis de port d'arme dont il bénéficiait. Cette fois, c'est notamment la question des passeports diplomatiques et des nouvelles activités d'Alexandre Benalla qui a été au coeur des échanges.
Dans un propos liminaire, Alexandre Benalla est revenu sur les "événements du 1er mai" (pour lesquels il a été mis en examen, ndlr) à l'origine de "la pseudo-Affaire Benalla", "une construction politico-médiatique dont le seul but est d'atteindre le président de la République". Il en a profité pour fustiger "les contre-vérités et approximations" relayées, selon lui, par la presse et "un certain nombre de responsables politiques". L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a ensuite évoqué un "lynchage en règle" et a estimé avoir été victime d'un "déferlement médiatique", associé à un "déchaînement politique".
"En six mois, on a réussi à faire de moi un personnage qu'on dit sulfureux, diabolique, infréquentable (...)" a également lancé Alexandre Benalla. S'il a dit prendre une part de responsabilité dans cette "mauvaise image", il a toutefois affirmé "ne pas accepter le personnage qui a été construit autour de (lui)". Interrogé plus tard par Jean-Pierre Sueur sur la nature de sa nouvelle activité après son départ de l'Élysée, Alexandre Benalla s'est agacé. "J'essaie de refaire ma vie professionnelle et personnelle par mes propres moyens avec des personnes qui me veulent du bien. Aujourd'hui, je suis profondément choqué qu'ils soient jetés en pâture alors que ce sont des entrepreneurs sérieux (...) Ces gens-là se retrouvent avec le nom de leur société, leur prénom, leur passé jetés en pâture comme ça. C'est irresponsable de la part des médias" a assené Alexandre Benalla.
L'ancien collaborateur de l'Elysée s'est ensuite plaint d'être "harcelé par les médias" depuis six mois. "Leur seul intérêt est de connaître la couleur de mes chaussettes le mercredi et le jeudi ! Il faut, à un moment, me laisser tranquille car je travaille" a fustigé Alexandre Benalla. puremedias.com vous propose de visionner cette séquence.