Entre Libération et TF1, c'est une vieille histoire... de désamour. Le quotidien de gauche et la chaîne de télévision la plus populaire de France entretiennent depuis quatre ans des relations pour le moins houleuses.
Point de départ de ce conflit, la Une consacrée par le quotidien aux difficultés de TF1 en septembre 2009. Libération avait ainsi titré à l'époque "TF1, la grande chaîne qui baisse", référence vitriolée à la phrase qui a longtemps qualifié sa concurrente, M6, "la petite chaîne qui monte". Dans ce numéro, le journal avait également dédié son éditorial à la chute de "l'Empire" TF1. Une déclaration de guerre pour la direction de la Une qui depuis, boycotte le journal en le privant "de points-presse, de communiqués et d'interlocuteurs" selon Libération. Une stratégie de représailles qui n'a pas empêché le journal de critiquer sévèrement la chaîne en mai 2011. Le quotidien a ainsi consacré une nouvelle fois sa Une à TF1, avec pour titre le dévastateur : "Crise à TF1 : échecs et audimat". Libération avait également publié ce jour-là un article peu amène intitulé "TF1, peau de chagrin" en référence à ses audiences déclinantes.
Dans cette guerre larvée entre médias, un nouveau palier a été récemment franchi selon le journal. Dans ses colonnes aujourd'hui, Libération explique ainsi être désormais boycotté non seulement par TF1 mais aussi par les deux antennes du groupe sur la TNT : TMC et NT1. Les journalistes de "Libé" auraient ainsi été malencontreusement oubliés de la liste d'invités pour les conférences de presse de rentrée des deux chaînes. "Pas grave, on fait sans, et avec les multiples sources disponibles" a fait savoir Libération qui menace par ailleurs d'écrire désormais "des bêtises" sur le groupe audiovisuel. Hormis TF1, précisons que les journalistes de Libération sont traditionnellement invités aux conférences de presse des principales chaînes du PAF.