Une polémique gérée au sommet de l'Etat ? Depuis plusieurs jours, la controverse grimpe autour du refus des grandes marques de luxe d'habiller les acteurs atypiques de la comédie de et avec Artus, "Un p'tit truc en plus", lors de leur montée des marches au Festival Cannes ce mercredi 22 mai. Invité sur RTL pour s'exprimer sur le succès surprise de son film - qui a dépassé les 3 millions d'entrées ce week-end -, Artus avait affirmé qu'aucune grande marque n'avait souhaité habiller ses quinze principaux acteurs (11 comédiens amateurs en situation de handicap mental et 3 acteurs professionnels :Clovis Cornillac, Alice Belaïdi et Marc Riso) pour l'événement.
"Je ne comprends pas pourquoi. On nous sort des histoires de quotas, en disant 'On a déjà prêté tous nos costumes'. Je pense que c'est toujours plus élégant pour une marque d'habiller Brad Pitt que d'habiller (...) Artus et encore plus des acteurs en situation de handicap (...) C'est pas grave, c'est nos costumières du film qui vont leur faire des très beaux costumes et ça va être très bien", avait-il regretté.
Les déclarations de l'acteur-réalisateur avait alors créé un tollé sur les réseaux sociaux et dans l'opinion. Selon les informations de "La Tribune Dimanche", Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, "aurait débloqué la situation" après "un échange avec Artus dimanche dernier" et quelques coups de fil. Résultat : c'est le groupe Kering de François-Henri Pinault (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga...) qui habillera les héros du film français le plus vu de l'année.
A lire aussi : Box-office : Le phénomène "Un p'tit truc en plus" se poursuit
Une victoire pour Artus qui ne boude pas son plaisir. "On leur a mis le nez dans leur caca, à toutes ces marques qui prônent le vivre-ensemble dans de très belles chartes sur l'inclusion", a-t-il lancé à nos confrères.