La phrase avait choqué. En septembre 2009, lors des universités d'été de l'UMP, Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, avait été filmé par Le Monde en train de discuter avec des militants. L'homme politique avait alors été accusé de dérapage pour ses propos à l'égard d'un jeune homme d'origine arabe.
"Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes" avait-il alors déclaré. La petite phrase avait fait polémique et l'objet d'une action en justice à l'initiative du MRAP, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples. Après un jugement en première instance où le ministre avait été condamné à 750 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour injures non publiques à caractère racial, Brice Hortefeux a été aujourd'hui relaxé en appel. Le MRAP a déjà fait part de son intention de se pourvoir en cassation.
Brice Hortefeux s'est toujours défendu de tout dérapage, expliquant vouloir faire référence aux Auvergnats. "Précisément, il n'y a eu dans ma bouche aucune référence à une origine ethnique, maghrébine, arabe, africaine et ainsi de suite. Ce qui se passe, c'est que dans ces universités d'été, on prend énormément de photos et je me dirigeais vers la sortie lorsque que, encore une fois après avoir pris des dizaines de photos notamment avec la délégation auvergnate - l'Auvergne dont je suis originaire, un jeune m'arrête et me demande une photo. Certains dans le public font alors des commentaires sur le fait que l'Auvergne était très présente puisque je venais de prendre des photos avec la délégation. Et j'ai simplement dit, en parlant de la délégation, des Auvergnats : 'Quand il y en a un il n'y a pas de problème mais quand il y en a beaucoup, ça peut poser des problèmes'" s'était-il expliqué à l'époque.