

En septembre 2009, une séquence vidéo publiée sur internet avait défrayé la chronique. On y voyait le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux, prononcer des propos déplacés à l'égard d'un jeune homme d'origine arabe lors des universités d'été de l'UMP. « Il en faut toujours un (un arabe, NDLR). Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes », avait-il notamment lancé.
Brice Hortefeux s'était défendu de tout dérapage et l'exécutif (y compris Nicolas Sarkozy) lui avait assuré de tout son soutien. Pourtant, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) avait décidé de déposer plainte pour injure raciale. En juin dernier, le tribunal correctionnel de Paris avait jugé que ces propos « outrageants » stigmatisaient les arabes comme étant une source de problèmes et avait condamné le ministre pour injure raciale. De surcroît, le juge avait condamné le ministre à verser 750 euros d'amende et 2 000 euros de dommages et intérêts.
Brice Hortefeux avait immédiatement fait appel de la décision. Cette seconde audience se déroulera demain, jeudi 9 juin, devant la Cour d'appel.