Sans filtre. Lundi, le président américain Joe Biden s'est illustré par son langage fleuri à la Maison-Blanche face à des journalistes. Comme l'a rapporté l'AFP, il a notamment été questionné sur l'inflation record aux Etats-Unis par Peter Doocy, correspondant de Fox News : "Pensez-vous que l'inflation est un handicap politique à l'approche des élections de mi-mandat ?". Une question dont la réponse semblait évidente à moins de dix mois de la tenue de ces élections cruciales.
Le président de la première puissance mondiale a donc choisi l'ironie pour formuler sa réponse. "C'est un grand atout. Plus d'inflation", s'est-il contenté de formuler, sourire en coin. Avant d'ajouter, en pensant visiblement que son micro était fermé : "Quel stupide fils de p..." ("What a stupid son of a bitch" en VO). Une expression que son prédécesseur Donald Trump n'aurait sans doute pas reniée.
La Maison-Blanche a assumé l'insulte puisqu'elle est apparue telle quelle dans la retranscription des échanges. Sans surprise, le camp républicain s'est emparé de cet écart de langage pour pointer l'absence de hauteur présidentielle de Joe Biden. Le président âgé de 79 ans, dont la cote de popularité est au plus bas, n'en était pas à son coup d'essai puisque la semaine dernière, il avait qualifié de "question stupide" une interrogation soulevée par une autre journaliste de Fox News sur la position des Etats-Unis vis-à-vis de Vladimir Poutine.
Concernant l'insulte proférée lundi, le journaliste visé, Peter Doocy, a révélé dans la soirée avoir reçu un appel du président américain environ une heure après les faits. "Il m'a dit : 'Il n'y a rien de personnel, l'ami'", a-t-il indiqué sur Fox News. Ce même journaliste s'était amusé d'avoir été traité de "fils de p..." en lançant un peu plus tôt à l'antenne : "Personne n'a encore vérifié la véracité de ses propos".