Le feuilleton reprend. Tout au long de l'été, plusieurs médias avaient fait écho d'une possible cession des médias du groupe Altice France, dont font partie notamment BFMTV et RMC. Affecté par l'affaire de corruption concernant son ancien associé Armando Pereira, le milliardaire Patrick Drahi s'est fixé une priorité pour la rentrée, celle de réduire sa dette en vendant des actifs.
Mais très rapidement, plusieurs dirigeants français du groupe ont tenu à démentir une vente des médias d'Altice France. "Nous aimons BFM et tout notre pôle média. Début août encore, Patrick Drahi a été très clair. Ils ne sont pas à vendre", avait fait savoir Arthur Dreyfuss, PDG d'Altice France, au "Figaro" le 27 août. Pourtant, au début du mois, Patrick Drahi avait été plus ouvert à une cession lors d'une conférence avec les analystes obligataires, comme le rapporte "L'informé" : "Nos médias ne sont pas en vente pour le moment, même si nous avons été approchés. Vendre nos médias ne figure pas dans le plan, mais nous restons ouverts".
Selon "L'informé", Patrick Drahi a rouvert hier l'idée de céder certains de ses médias en France. Lors d'une conférence à New York ce jeudi 7 septembre, avec les investisseurs organisée par la banque Goldman Sachs, assis à côté du patron du groupe, Dennis Okhuijsen, conseiller d'Altice France, a présenté les pistes de travail pour réduire leur dette, selon des propos rapportés par "L'informé" : "Nous souhaitons faire une augmentation du capital (pour SFR). Nous cherchons à vendre les data centers. Nous avons d'autres actifs de grande valeur comme les médias, qui pourraient donc être envisagés si nous avons un bon prix".
Toujours selon le média en ligne, qui cite "Le Figaro", le tycoon israélien aimerait vendre ses médias en France pour une offre d'au moins 2 milliards d'euros. Une somme conséquente. Mais du côté de la maison-mère, la direction mise sur le fait que BFMTV est toujours nettement la première chaîne d'information de France et que la station RMC est parvenue à se stabiliser du côté de ses audiences.
Le groupe LVMH aurait d'ores et déjà démenti être intéressé pour racheter ces médias, selon "L'informé". Xavier Niel et Rodolphe Saadé auraient fait part de leur intérêt, selon "Le Figaro".