Touche pas à ma pote. Comme le rapportent l'AFP et "Le Parisien", Samir E., un individu âgé de 33 ans, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Nanterre à deux mois de prison avec sursis après avoir menacé et proféré des insultes, notamment à caractère antisémite, à l'encontre de Valérie Bénaïm, chroniqueuse de l'émission "Touche pas à mon poste" sur C8. L'individu était ainsi poursuivi pour "menace réitérée de crime contre les personnes, commise en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion". Il avait reconnu une partie des faits lors de sa garde à vue mais nié les insultes antisémites.
C'est le 22 septembre dernier que Samir, qui souffre d'un handicap mental, s'était rendu devant les locaux de la chaîne de la TNT situés à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Il avait selon des témoins insulté et menacé Valérie Bénaïm en hurlant notamment qu'il en avait "marre de tous les Juifs".
Selon un agent de sécurité, il s'était déjà rendu la veille devant les studios pour tenir des propos menaçants à l'encontre de Valérie Bénaïm. Des menaces également proférées en ligne. Cette colère aurait été provoquée par la prise de position de la chroniqueuse à l'antenne à l'encontre du rappeur Freeze Corleone, visé par une enquête pour des clips jugés antisémites et négationnistes.
Mais à la barre, le jeune homme a affirmé qu'il ne connaît pas Valérie Benaïm, qu'il s'agissait d'un malentendu et que de surcroît, il ne sait pas écrire. Samir n'a pas manqué de souligner qu'il est "Cotorep", en référence à la structure qui réinsère les personnes handicapées. Une attestation fournie par son médecin stipule qu'il souffre de problèmes psychologiques, voire psychiatriques.
"Je suis jamais allé là-bas exprès, je travaillais, j'étais tranquillement dans un coin à écouter ma musique, c'est eux qui ont inventé tout ça...", a expliqué mardi Samir pour justifier sa présence devant le studio, tout en remettant en cause la version des témoins.
Une défense qui n'a pas convaincu la procureure de la République, laquelle a requis quatre mois de prison avec sursis assortis d'une obligation de travail et de soins. La peine a au final été plus légère, "une peine d'avertissement" comme l'a qualifiée la présidente du tribunal en déconseillant à Samir de se rendre à l'avenir devant les locaux de C8.