Le feuilleton a duré quinze jours : partirait-il ou non ? Finalement, William Leymergie a mis fin au suspense en juin dernier en annonçant son départ de France 2 pour C8. Dragué par Vincent Bolloré, l'animateur historique de "Télématin" a décidé, à 70 ans, de se lancer un nouveau défi en reprenant la case du midi sur la chaîne gratuite du groupe Canal+, remplaçant ainsi "La Nouvelle édition" de Daphné Burki.
Mais le public ne s'est pas franchement précipité pour découvrir "William à midi". Lancée le 11 septembre 2017, l'émission a fédéré 216.000 téléspectateurs seulement, selon Médiamétrie, pour une part d'audience de 1,8% sur les individus de quatre ans et plus. Et depuis, malgré un découpage en deux parties et plusieurs ajustements, les scores ne sont pas vraiment plus enthousiasmants. Depuis le début du mois, la première partie réunit en moyenne 111.000 téléspectateurs pour 0,9% de part d'audience, tandis que la deuxième affiche une moyenne de 215.000 fidèles pour 2,0% de PDA.
Mais du côté de C8, on se montre confiant. Interrogé par nos confrères de "Média+", Franck Appietto, président de la chaîne, assure ainsi qu'il n'est pas inquiet. "Nous sommes conscients de la difficulté de la case du midi qui est historiquement l'une des cases les plus difficiles à conquérir", rappelle-t-il d'abord, avant d'évoquer quelques "signes positifs" du côté des audiences "en 4+ et quand on se positionne leader TNT sur les CSP+".
Par ailleurs, le travail continue pour tenter d'améliorer l'émission et de fidéliser le public. "William Leymergie est un grand professionnel et nous adaptons et retravaillons le conducteur au fil des semaines", assure ainsi Franck Appietto. "Nous lui laisserons du temps", promet-il ainsi, rappelant au passage que le démarrage du "Grand huit", l'émission présentée par Laurence Ferrari au lancement de la chaîne "avait également été très long".