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"480 millions d'euros minimum" sur 3 ans : Le groupe Canal+ signe un nouvel accord avec le cinéma français
Publié le 4 mars 2025 à 13:45
Par Olivier Cortinovis | Journaliste
Sportif frustré (les ligaments croisés tu connais…) qui a choisi le journalisme pour tacler ceux qui ont réussi. Mon volume de jeu me permet aujourd’hui de couvrir toujours autant de terrain, des grands shows de la TNT (Koh-Lanta, Star Academy, Pékin Express) aux séries les plus confidentielles sur Netflix. Avec un seul credo dans la musette : celui de raconter des histoires avec de l’humain et un peu d’humour dedans
Le groupe audiovisuel français reste le premier financeur de l'industrie, ce qui lui permettra de continuer à diffuser des films six mois après leur sortie.
Bande-annonce "66-5" (Canal+) © Canal+
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Canal+ et le cinéma français poursuivent leur histoire commune. Le groupe audiovisuel a annoncé le lundi 3 mars avoir conclu un nouvel accord avec l'industrie du septième art, dont il restera le premier pourvoyeur avec "480 millions d'euros au minimum" investis jusqu'en 2027 inclus. Un deal qui permettra au partenaire historique de continuer à diffuser des films sur ses chaînes, six mois après leur sortie en salles. Dans le détail, Canal+ s'engage à verser 150 millions d'euros en 2025, 160 millions en 2026 et 170 millions en 2027, selon un communiqué. Sa participation s'avère donc à la baisse, puisque les années précédentes, ses investissements annuels s'élevaient à 220 millions d'euros. Maxime Saada, patron de l'organisation, s'est réjoui du renouvellement de cet accord sur le réseau social X : "Premier partenaire de la création cinématographique en France, CANAL+ est fier de poursuivre son engagement en faveur du rayonnement de la Culture française (...) Le meilleur du cinéma est sur CANAL+, et pour longtemps".

Menacé par Disney+

Les tractations entre le diffuseur historique du septième art hexagonal et la filière cinématographique s'étaient tendues avec l'offensive de la plateforme Disney+. Fin janvier, dans le cadre d’une renégociation de la chronologie des médias, l'organisation chère à Mickey avait annoncé un accord sur trois ans lui permettant, via des investissements renforcés, de mettre en ligne des films 9 mois après leur sortie, contre 17 jusqu’alors. Ce qui avait fait réfléchir Canal+, lequel par la voix de son dirigeant, avait vu rouge et s'était interrogé sur la pertinence de débourser "220 millions d’euros à 6 mois". "La question pour les organisations du cinéma (...) c’est: 'est-ce qu’elles préfèrent un modèle dans lequel Canal+ contribue largement'", quitte à dépendre de lui, "'ou est-ce qu’elles veulent se libérer de cette dépendance, mais prendre le risque de perdre 150 ou 200 millions d’investissements du groupe Canal ?'", avait-il lancé lors de son audition devant le Sénat. Mais avec cette signature, le groupe rassure sur son intention de demeurer le principal financeur de l'industrie.

Cet accord finalement paraphé avec les organisations professionnelle du cinéma (Blic, Bloc et ARP) "concerne Canal+ et Ciné+ OCS", précise le communiqué. "Il sécurise leur place privilégiée et unique dans la chronologie des médias", qui régit les dates auxquelles les films peuvent être diffusés, en ligne et à la télévision notamment, après leur sortie dans les salles obscures. Prenant "effet rétroactivement au 1er janvier 2025", et "renouvelable par tacite reconduction", le texte permettra aussi à Canal+ "d'augmenter le nombre de diffusions de films en linéaire (télévision classique) et de prolonger la période de diffusion" sur sa plateforme, est-il ajouté.

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