Il pointe du doigt les journalistes. Ce matin, l'avocat Alain Jakubowicz était invité au micro de Jean-Jacques Bourdin à l'antenne de RMC et de BFMTV. Il est notamment revenu sur les accusations de violences sexuelles contre le ministre de l'Ecologie, Nicolas Hulot, qu'il défend, ainsi que sur l'affaire Maëlys, puisqu'il est l'avocat de Nordahl Lelandais, qui a récemment avoué avoir tué la jeune fille en août dernier.
Tout d'abord, Alain Jakubowicz a rappelé qu'il avait porté plainte pour violation du secret de l'instruction dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Maëlys. Ensuite, il a soutenu que les informations données par la presse avaient gêné le déroulement de l'enquête : "Clairement oui ! En ce qui concerne le dossier de cette petite fille, je l'affirme. Simplement, parce qu'on pollue l'enquête". Jean-Jacques Bourdin a précisé que "toutes les informations données ont été confirmées". "Quand bien même cela serait le cas, de mon point de vue, le rôle de la presse est de rendre compte, pas de fabriquer de l'information, pas d'auditionner des témoins", a répondu l'avocat, soulignant que "c'est à la justice d'auditionner des témoins", "pas aux journalistes".
L'avocat de Nordahl Lelandais a tout de même défendu "la presse d'investigation" qui "est nécessaire dans un état de droit". "Je ne crache pas sur la presse. C'est un pouvoir indispensable. Moi-même, en tant qu'avocat, combien de fois je m'en suis 'servi' pour sortir des dossiers", a lancé Alain Jakubowicz, avant d'ajouter : "Lorsque j'étais l'avocat des familles de victimes dans l'horrible catastrophe du tunnel du Mont-Blanc, sans la presse, on n'aurait pas sorti le dossier". Dans les procès concernant Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon, il a assuré que "s'il n'y avait pas eu la presse pour relayer" les informations, "ce n'étaient pas les mêmes procès".
"La presse est indispensable, mais la presse ne doit pas supplanter la justice", a souligné le conseil de Nicolas Hulot, dénonçant ensuite les chaînes d'informations en continu : "Quand j'entends des journalistes venir lancer des appels à victimes sur des antennes, les bras m'en tombent ! Ce n'est pas à nos journalistes d'appeler à dénoncer les victimes". puremedias.com vous propose de visionner la séquence.