Drôle d'ambiance dans la famille Delon. Mercredi, le père, Alain, de passage à Genève, avait créé la polémique en expliquant au quotidien suisse Le Matin "approuver, pousser et comprendre parfaitement" la montée "édifiante" du Front National en France. Des déclarations qui avaient atterré son propre fils, Anthony. Ce dernier avait ainsi réagi le jour-même par SMS dans "Le Grand Journal" de Canal+. "C'est consternant. C'est un acteur. Il ferait mieux de tourner des films et de nous offrir une fin de vie à la Clint Eastwood plutôt que de s'improviser politologue" avait alors commenté Anthony Delon.
Invité hier de la chaîne suisse RTS avec sa fille Anouchka pour promouvoir leur pièce "Une journée ordinaire", Alain Delon a tenu à son tour à répondre vivement aux remarques de son fils. Interrogé tout d'abord sur ses propos tenus sur le Front National, l'acteur de "Plein soleil" les a assumés. "En deux mots, j'ai dit que c'était édifiant parce que c'est un sentiment et c'est ce que ressentent les gens. Une sorte de ras-le-bol dans tous les domaines" a-t-il expliqué à propos de la montée du FN. Avant de fustiger l'inaction de la classe politique française : "On parle, on parle, on parle, mais il ne se passe rien". Revenant par la suite sur la sortie de son fils, le "monstre sacré" du cinéma français n'a pas mâché ses mots. Il a ainsi précisé dans un premier temps ne pas avoir reçu pour sa part de SMS d'Anthony à ce sujet même s'il a été informé de ses propos par d'autres. Et l'acteur de "La Piscine" de lâcher : "Il ferait mieux de la fermer". Ambiance.
Ce n'est pas la première fois que la famille Delon étale ses différends dans les médias. Les enfants Delon s'étaient ainsi déjà désolidarisés des propos tenus par leur père sur l'homosexualité. Lors de la première d'Anne-Sophie Lapix dans "C à vous" sur France 5 en septembre, Alain Delon avait ainsi qualifié l'homosexualité de "contre-nature". "Les propos tenus par mon père @cavousf5 ne concernent que lui, et n'ont aucun rapport avec les causes que je défend et auxquels je crois (sic)" avait réagi le lendemain sa fille Anouchka via son compte Twitter. "Il fait une boulette tous les quinze ans ! Il y a quinze ans, il en a fait une grosse, c'était 'Jean-Marie Le Pen, mon pote de la guerre d'Algérie', c'était une grosse connerie ! Bon ben quinze ans plus tard, il a fait celle-ci", avait pour sa part commenté, de manière presque prémonitoire, Anthony Delon. puremedias.com vous propose de revoir la séquence de la RTS à partir de 3'35.