Alors que de nombreux Français craignent une poussée du Front National de Marine Le Pen lors des prochaines élections municipales et européennes, l'extrême droite a fait une percée en Suisse lors des élections municipales de Genève. Le Mouvement des Citoyens Genevois a récolté près de 20% des voix lors du scrutin local, où il s'impose comme une force politique avec qui les autres partis sont obligés de négocier.
De passage dans la ville, où il vient jouer la pièce "Une journée ordinaire" avec sa fille Anouchka, Alain Delon a expliqué qu'il comprenait la croissance des partis d'extrême droite. Dans une interview publiée aujourd'hui par le quotidien Le Matin, l'acteur de "Plein soleil" dit trouver "édifiante" la montée des extrêmes. Il estime que celle-ci est due à un ras-le-bol généralisé. "Les gens en ont marre qu'on leur parle comme on le fait. Ils veulent de l'action, ils veulent autre chose. Ils ont connu une France différente sous de Gaulle ou même Mitterrand. Voilà pourquoi le Front national, comme le MCG à Genève, prend une place très importante et ça, je l'approuve, je le pousse et le comprends parfaitement bien", a déclaré l'acteur.
Alain Delon estime qu'en France, Marine Le Pen a désormais un fort soutien et est dotée d'équipes organisées. "Depuis des années, Le Pen père et fille se battent, mais ils se battent un peu seuls. Là, pour la première fois, ils ne sont plus seuls. Ils ont les Français avec eux", déclare-t-il avant de repréciser ses propos sur le mariage gay, tenus récemment dans l'émission "C à vous" et desquels ses deux enfants, Anouchka puis Anthony, se sont désolidarisés. "Je n'ai rien dit contre le mariage gay. J'ai dit que je m'en foutais du mariage. Je suis contre l'adoption des enfants. Point", a expliqué l'acteur avant d'ajouter : "Un enfant doit avoir un père et une mère et doit être élevé par un père et une mère. Maintenant que les hommes et les femmes se marient entre eux, je n'en ai strictement rien à faire."