Ce soir, M6 donnera le coup d'envoi de la huitième saison de son jeu d'aventures "Pékin Express", la deuxième dans laquelle la chaîne fait appel à des célébrités. Cette fois, d'anciens candidats qui ont marqué l'histoire de l'émission sont de retour pour une course qui les emmènera en Corée du Sud, aux Philippines et en Australie. Mais un changement de taille a été apporté au fonctionnement traditionnel de l'émission : chaque équipe arrivée dernière d'une étape non-éliminatoire se verra associer un handicap original : une figure emblématique de M6.
C'est ainsi que Stéphane Plaza et Sandrine Corman, qui avaient déjà participé à l'édition "Duos de choc" de l'émission, ont décidé de rempiler tandis que d'autres animateurs de la chaîne seront au rendez-vous, comme Alex Goude. Le co-animateur de "La France a un Incroyable Talent" et du prochain concours "L'inventeur 2012" se confie à puremedias.com sur les raisons qui l'ont poussé à participer à l'émission et ce qui a été le plus difficile pour lui. Entretien.
Qu'est-ce qui vous a poussé à participer à cette édition "Le passager mystère" ?
Ca fait très longtemps que j'ai deux amis dans la télé, Stéphane Rotenberg et Sandrine Corman. Ce sont les deux seuls amis que j'ai dans ce milieu-là. Je les connais bien. Sandrine m'a expliqué en long, en large et en travers à quel point c'était génial. Stéphane, à chaque fois qu'il revient je me dis "ce mec est fou, il vit des aventures incroyables" et il me racontait tout, donc j'avais vraiment envie de le faire. Donc là, dès qu'il a su qu'il y avait cette édition spéciale qui arrivait, il m'a demandé si je voulais le faire et j'ai dit "bien sûr, quand tu veux !". Le seul tort que j'ai eu, c'est de lui dire que je détestais le froid. Je n'ai jamais été au ski de ma vie, je déteste la neige, le froid... Comme il me connaît très bien, je pense qu'il s'est dit que c'est ça qui allait être drôle... Tous les autres se tapent les Philippines et l'Australie et moi je me tape l'enfer de l'abomination, -20 degrés... Enfin, c'était terrible ! Mais c'était génial.
Dans les images de présentation qu'on découvre dans l'émission, vous dites que vous n'êtes jamais parti en trek avec vos amis. Pourquoi partir avec des inconnus dans le cadre de "Pékin Express" ?
D'habitude quand tu pars en vacances tu dis que tu vas être décontracté, prendre un petit hôtel sympa, pas cavaler comme un fou et essayer de te reposer un petit peu. Là, c'est vraiment le côté découverte, se dire "Allez, je fais un truc de fou, que je ne fais jamais dans la vie". Tout le monde va te sortir que c'est une aventure humaine fantastique géniale et tout, et c'est vrai. Mais il y a aussi ce côté découverte, j'adore voyager, j'ai vécu six mois au Japon, l'Asie je connaissais déjà, mais ça a été une découverte fantastique.
Techniquement, vous ne partez pas pour vous : vous partez pour les candidats que vous allez aider ou handicaper...
C'est ça qui est horrible ! Parce que tu es un handicap, c'est sûr. Surtout dans le pays dans lequel j'étais. Parce que après, je les ai suivis aux Philippines, en vacances, en me disant "s'il y en a un qui ne vient pas, je le refais !". Donc je suis parti une semaine en espérant que l'un de nous ne viendrait pas. Mais tu es vraiment un handicap parce que quand tu fais du stop, il y a toi, les deux candidats et le caméraman. Ca fait quatre personnes, il faut rentrer à cinq dans une voiture avec le conducteur ! Du coup tu dois taper que dans les grosses voitures et surtout en Corée, quand ils voient débarquer quatre fous furieux... Ils n'ont pas beaucoup l'habitude de voir des étrangers là-bas. Et puis surtout, je suis nul ! Je n'ai jamais fait de stop de ma vie, jamais fait de camping... Toute ma vie je me rappellerai de ce truc !
C'est amusant, c'est épuisant et dépaysant mais est-ce qu'à un moment, quand vous voyez à quel point c'est important pour les candidats et que leur sort dépend de vous, est-ce que ça calme un peu ?
On le voit au cours de l'aventure mais l'équipe avec qui j'étais avait vraiment envie d'aller très loin et ils se battent comme des fous, pour une bonne cause. Donc tu te sens investi d'une mission. Tout repose sur toi parce que eux n'ont le droit de rien faire : ils sont à côté de toi et ils ne peuvent pas faire de stop ou trouver de logement pour la nuit. Ils dépendent énormément de toi. Emotionnellement, c'est très, très dur.
Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour vous dans l'aventure, en dehors de ce côté émotionnel ?
Je pense qu'ils vont pas mal axer les images là-dessus, je suis en permanence connecté : je suis sur mon téléphone, mon Twitter, mon Facebook, mon boulot parce que j'ai ma boîte maintenant donc mes employés qui m'appellent toutes les 2min30. Donc quand je leur ai dit "bon bah écoutez les gars, pendant cinq jours, je n'existe plus !"... Et puis surtout on m'a enlevé mes consoles de jeu, mon téléphone, mes jeux vidéo... Je joue tout le temps ! Et ils m'ont vraiment tout pris ! Donc l'Apocalypse Now de ma vie habituelle. Quand je suis rentré, j'avais 600 mails, la blague du siècle !
Et physiquement ?
On m'a fait faire, paraît-il, le pire trek de l'histoire de l'émission. Donc ça a été très, très dur. Surtout que tu veux pas décevoir les gens avec qui tu es donc tu te dépasses complètement. J'ai la chance de faire pas mal de sport, donc je pense que c'est aussi pour ça qu'ils m'ont mis là-dessus, ces espèces de gros cochons ! Tout était calculé ! Et émotionnellement ce n'est pas facile non plus. C'est plein de hauts et de bas : quand tu doubles quelqu'un tu sautes au plafond, tu es hystérique de joie puis une heure après tu as le même mec qui te repasse devant et là tu es super triste... Ca n'arrête pas !
Si M6 refait une édition "Duos de choc" où il faut partir plus que cinq jours, vous partez ?
Je leur ai dit tout de suite ! Comme je t'ai dit j'ai poussé le vice jusqu'à les suivre aux Philippines au cas où ! Parce qu'ils ne m'avaient prévenu que cinq jours avant, en disant "attention il va faire froid". Tu te tapes 48 vaccins à faire donc tu commences à deviner : j'ai vu qu'il n'y avait pas la fièvre jaune donc je me suis dit que c'était pas en Afrique... Et cinq jours avant, ils te disent. Donc j'ai vite réservé mes billets pour la suite, en me disant "quitte à aller au bout du monde, je vais aller aux Philippines pour voir". Et c'était incroyable ! Donc s'ils refont une édition "Duos de choc", je pars et je reste jusqu'au bout ! Fort de mon expérience, je vais gagner, forcément ! (Rires)