Dans un an, six nouvelles chaînes diffusées en haute définition verront le jour. De nombreux candidats ont annoncé qu'ils déposeront leurs projets de chaînes, des groupes historiques (TF1, Canal+ et M6), aux nouveaux entrants (NRJ, NextradioTV, Lagardère) en passant par des groupes encore absents de la TNT (L'Equipe, Allociné, JLA, Vivolta, etc.).
Or, selon Les Echos, l'Etat réfléchirait à préempter une de ces six fréquences pour l'allouer à l'une de ses chaînes : France 5. Par le passé, l'Etat avait déjà usé de ce droit pour obtenir la fréquence HD de France 2. "Pour l'instant, l'arbitrage n'a pas été rendu. Mais l'idée séduit, tant du côté du groupe audiovisuel public que du ministère de la Culture et de la communication", écrivent nos confrères, précisant : "Si la fréquence est préemptée, la diffusion en définition standard sera conservée le temps que les nouvelles chaînes couvrent l'intégralité de la population". La décision du gouvernement est attendue pour le début de l'année.
Cette préemption de l'Etat pour l'une des six fréquences proposées par le CSA ne devrait pas déplaire aux groupes privés. En effet, France 5 ne commercialise pas d'écrans publicitaires après 20h. Le prime time (20h30/22h30) est la tranche horaire qui compte le plus de téléspectateurs (jusqu'à 20 à 30 millions en fonction des saisons) et qui génère ainsi le plus de recettes publicitaires. A noter que France 3, qui affiche une audience plus élevée que France 5, ne pourrait techniquement pas basculer sur une fréquence HD dès l'an prochain, note Les Echos. "La ressource nécessaire est trop importante compte tenu des décrochages locaux de la chaîne et son passage en haute définition ne pourra se faire avant 2015", indique le quotidien.