Nouveau rebondissement dans l'affaire qui oppose l'AFP officielle et le site AFPresque. La semaine dernière, l'Agence France Presque, un site parodique destiné à détourner l'actualité avec humour, a été mis en demeure par l'AFP pour "concurrence déloyale", "contrefaçon" et "parasitisme". L'agence reprochait à l'équipe du site, qui ne possède désormais qu'un fil Twitter, d'induire la confusion des internautes et réclamait l'abandon du nom "Agence France Presque" ainsi que le changement du logo et du code couleur du site.
Effrayé par les menaces de l'AFP et ne disposant pas des ressources nécessaires pour s'engager dans une bataille judiciaire, le responsable de l'AFPresque avait alors décidé de changer le nom de son site, devenu "Rédac France Presque", ainsi que son logo. Mais après quelques jours de réflexion, il est revenu sur sa décision, estimant qu'il avait cédé trop vite aux pressions de l'agence de presse. "Sur le coup, j'ai vraiment flippé. En quelques heures, j'ai répondu à toutes leurs demandes (fermer le site qui rassemblait ses tweets et posts Facebook, changer de logo, de nom...). J'ai vraiment l'impression d'avoir été pris pour un âne", a-t-il expliqué à la rédaction du site Ecrans.
Après avoir reçu les conseils de nombreux avocats suite à la médiatisation de l'affaire, l'auteur du fil AFPresque a ainsi décidé de porter plainte contre le cabinet de conseil juridique Lambert & Associés, en charge du dossier pour le compte de l'AFP, pour "extorsion". Selon Christophe Londat, qui représente désormais le site parodique, le cabinet Lambert & Associés est accusé d'avoir réclamé de l'argent avec une méthode qu'il qualifie de "chantage".