Son nom ne fait pas partie de la "short list" qui circule dans les allées du pouvoir pour succéder à Nicolas Hulot, ancien ministre d'Etat en charge de la transition écologique et solidaire. Et pour cause, Mike Horn, infatigable explorateur, semble plus à l'aise dans des contrées lointaines et isolées que derrière un bureau. Pourtant, celui qui présentait ce lundi à la presse le prochain numéro de "Cap Horn", émission de M6 pour laquelle il est parti à l'aventure avec le comédien Arnaud Ducret, a confié à nos confrères du "Parisien" ses ambitions politiques après 30 années passées à parcourir le monde. Il se verrait ainsi bien prendre la suite de Nicolas Hulot, qui a eu une riche carrière télévisuelle et associative avant de s'engager en politique.
"Pourquoi pas le remplacer un jour ? Peut-être à la fin de mon expédition 'Pole2Pole'. Ou soutenir concrètement quelqu'un d'autre qui agira pour les causes environnementales", s'est interrogé l'aventurier, qui s'est attaqué à un tour du monde entre les deux pôles, qui fera prochainement l'objet d'un documentaire. Concernant le départ de Nicolas Hulot, qui a annoncé sa démission en direct sur France Inter mardi dernier, Mike Horn assure être triste pour lui. "Il n'a sûrement pas eu autant de liberté qu'il voulait, celle qu'il avait avant d'entrer en politique", analyse-t-il tout en lançant : "Qu'Emmanuel Macron m'appelle !".
L'aventurier-animateur a même déjà sa première mesure en tête et elle concerne les enfants, qui doivent selon lui avoir "une base d'éducation à l'environnement très solide avec des actions concrètes. Ça doit devenir une discipline à part entière". Il propose pour cela que les écoliers se rendent sur le terrain "afin qu'ils vivent des émotions et prennent conscience des enjeux".
Et il a visiblement d'autres idées en tête, quitte à se passer de certaines autorisations. "Parfois, il vaut mieux agir sans avoir à demander la permission, quitte à s'excuser après. Surtout quand ça concerne l'intérêt public", explique-t-il de façon énigmatique. Car a l'instar de Nicolas Hulot, Mike Horn a déjà pu constater concrètement les dégâts engendrés par le réchauffement climatique sur la planète, un processus qui tend à s'accélérer selon lui. "J'ai vu beaucoup de changements ces derniers mois", affirme-t-il.