C'est à une rencontre exceptionnelle qu'ont eu droit les salariés d'Europe 1 le 11 avril dernier. Ce lundi-là, leur grand patron, Arnaud Lagardère, est venu visiter sa station de la rue François Ier quelques mois avant son déménagement. Après avoir assisté à la matinale, l'homme d'affaires de 55 ans a pris le petit-déjeuner avec l'équipe du 6h-9h et la direction de la radio.
A cette occasion, il a notamment pesté contre les mesures d'audiences radio réalisées par l'institut Médiamétrie. Alors que les prochaines, attendues mercredi 20 avril, s'annoncent mauvaises pour Europe 1, Arnaud Lagardère a fait part de sa volonté de "moderniser" leur méthodologie, expliquant qu'il contacterait d'autres patrons de radio pour tenter de les rallier à sa cause. Et tant pis si, comme l'a fait remarquer un salarié, cette initiative pourrait être interprétée comme celle d'un mauvais perdant si elle est prise à l'occasion d'une mauvaise vague d'audience pour Europe 1.
Au cours de ce petit-déjeuner, Arnaud Lagardère a aussi été interrogé sur un autre sujet chaud du moment : celui de la revente d'Europe 1. Alors que les rumeurs autour d'une telle opération reviennent régulièrement dans la presse, Arnaud Lagardère a tenu à rassurer ses troupes. Non, il n'y aura pas de vente de la station, jamais. Et de jurer cela sur la tête de son fils, de "(s)on bibounet", selon plusieurs participants présents.
Loin de vouloir vendre la station, Arnaud Lagardère affiche au contraire son appétit. Il a ainsi annoncé son intention de voir Europe 1 devenir la première station de France d'ici trois à cinq ans. Un objectif pour le moins ambitieux quand on sait que l'actuelle quatrième radio de France a 1,6 million d'auditeurs de retard sur le leader RTL.