Il occupait son poste depuis 21 ans. Coup de théâtre dans le groupe Lagardère après l'annonce ce lundi 29 avril dans la presse de la mise en examen d'Arnaud Lagardère pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses", "achat de vote", "abus de biens sociaux", "abus de pouvoir", et "non dépôt de comptes". Il a été placé "sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer et l'obligation de fournir un cautionnement de 200.000 euros", a indiqué l'AFP.
Celui qui a hérité de ce groupe à la suite du décès de son père, Jean-Luc Lagardère, est notamment soupçonné d'avoir puisé dans les comptes de plusieurs de ses sociétés afin de financer des dépenses personnelles durant plusieurs années.
Dans un communiqué ce mardi 30 avril 2024, le groupe Lagardère, qui a été racheté par Vincent Bolloré, a réagi à cette annonce : "Arnaud Lagardère a informé ce jour les administrateurs de Lagardère SA de la mise en examen prononcée à son encontre, mesure qu'il conteste et contre laquelle il va former un recours. Cette mise en examen porte essentiellement sur des faits concernant des sociétés personnelles lui appartenant intégralement et n'impliquant aucune société du groupe Lagardère".
Dans le cadre de sa mise en examen, Arnaud Lagardère a désormais une interdiction de gérer, "mesure qu'il conteste et contre laquelle il va faire appel". "Elle le contraint néanmoins à se démettre de ses mandats exécutifs au sein du groupe, en dépit du recours formé", a précisé le groupe dans son communiqué. Et d'indiquer que les administrateurs "se réuniront prochainement pour prendre toutes les dispositions provisoires requises pour en tirer les conséquences et assurer la bonne gouvernance du groupe en attendant la possibilité pour Arnaud Lagardère d'en reprendre la direction effective". "Les administrateurs tiennent à rappeler que M. Arnaud Lagardère bénéficie de la présomption d'innocence, une mise en examen ne préjugeant en rien des suites de la procédure", a conclu la société.