La nouvelle a agité le PAF ce week-end : Cyril Hanouna et Canal+, bientôt de l'histoire ancienne ? Tout est parti d'un article du journal "Le Parisien" publié samedi 19 octobre en début de soirée. Une source anonyme indiquait à nos confrères qu'il existait une hypothèse selon laquelle "TPMP" pourrait prendre fin le 20 décembre 2024 sur C8, alors que l'émission devait continuer jusqu'au 28 février 2025, date à laquelle la chaîne doit cesser d’émettre puisque, en juillet dernier, l’Arcom a décidé de ne pas renouveler sa fréquence et celle de NRJ 12 après le 1er mars.
Selon "Le Parisien", "Touche pas à mon poste" ne serait pas transférée sur une autre chaîne du groupe. Les pistes Canal+ et CNews auraient été écartées par la direction, et celle de CStar semble avoir du plomb dans l'aile, sachant que la chaîne a l'obligation de consacrer 50% de son temps d’antenne à des programmes musicaux. "C'est mort, le divorce est inévitable", indiquait une source proche du dossier à nos confrères. Ces derniers révèlent même que Cyril Hanouna réfléchirait actuellement au lancement d'une plateforme proposant plusieurs émissions dont "TPMP".
Mais qu'en pensent les principaux intéressés ? Aucun camp ne s'est exprimé dans les colonnes du quotidien. Sur X (ex-Twitter), Gérald-Brice Viret, le directeur général du groupe crypté en charge des antennes et des programmes, a écrit : "Contrairement à ce qui est déclaré dans l’article du 'Parisien', nous déployons tous nos efforts pour envisager des alternatives permettant de préserver la présence de Cyril Hanouna sur nos antennes après 12 ans de fidélité et d’amitié avec le groupe". Avant d'ajouter : "Notre engagement envers Cyril Hanouna, l’un des animateurs les plus talentueux et reconnus en France, est indéfectible. Il s’agit aussi d’apporter notre plein soutien aux 400 collaborateurs dont l’emploi est directement menacé par cette décision et pour qui cette situation est particulièrement préoccupante". Il n'a cependant pas pu assurer la présence de Cyril Hanouna sur les antennes du groupe après la fin de C8.
La réaction de l'animateur et producteur était donc scrutée de toutes parts ce lundi 21 octobre. Celui qui anime "On marche sur la tête" sur Europe 1 de 16h à 18h devait prendre l'antenne de C8 dès 18h30, soit l'horaire habituel du début de la 2e partie de "Pascale, Éric, Yann et les autres", le talk de Pascale de La Tour du Pin, qui se met en pause pendant les vacances de la Toussaint. C'est aux alentours de 21h10, soit dans les dernières minutes de "Touche pas à mon poste" que l'animateur a abordé le sujet de son avenir et celui de l'émission.
Il a déjà rassuré ses fans : "TPMP" s'arrêtera le 20 décembre mais "juste pour les vacances". "On sera de retour le 6 janvier jusqu'à fin février, c'est sûr et certain", a débuté Cyril Hanouna avant d'évoquer le recours en cours devant le Conseil d'État pour tenter de sauver C8. La décision est attendue pour le mois prochain. "Si le recours est accepté, 'TPMP' continue comme d'habitude sur C8. Si le Conseil d'État retoque notre recours et que C8 disparaît, il y aura d'autres solutions. Ça se passe très bien avec le groupe Canal+", a assuré l'animateur. Cyril Hanouna a ensuite expliqué être "très proche" de Vincent Bolloré "depuis 20 ans" et avoir Maxime Saada, le président de Canal+, "tous les jours au téléphone. On travaille à de nombreuses solutions au sein du groupe pour continuer 'TPMP'. Il n'y a aucun problème entre le groupe et moi", a-t-il martelé.
Cyril Hanouna a en revanche confirmé qu'il allait lancer "dans les prochains mois un gros groupe digital avec de nombreux talents". "Peut-être que je serai amené à demander aux chroniqueurs (de 'TPMP', ndlr) de faire des choses dans ce groupe, mais ça n'a rien à voir avec le reste", à savoir la poursuite de sa quotidienne. Côté radio, l'animateur a indiqué qu'il "restait sur Europe 1, si ça marche" et qu'il n'y avait aucun problème non plus avec la station du groupe Lagardère sous pavillon Bolloré. Dans tous les cas, que ce soit en radio ou en télévision, Cyril Hanouna l'a affirmé, il n'est pas allé voir ailleurs : "Je n'ai vu personne pour l'instant, je me concentre sur la décision du Conseil d'État".