Il se fait rare dans les médias. Exceptionnellement pour puremedias.com, Arthur a accepté de faire le grand bilan de sa saison 2017-2018, à l'occasion de la remise du "TV Notes" du divertissement de l'année pour son format "Vendredi, tout est permis avec Arthur" sur TF1. Au menu de cette deuxième et dernière partie : ses relations avec Cyril Hanouna et Jean-Marc Morandini, le passage sur France 2 des "Enfants de la télé" ou encore le sort de sa radio, Ouï FM.
Propos recueillis par Benjamin Meffre et Kevin Boucher.
En 2015, vous disiez vous être juré de produire au moins une fois dans votre vie les César. C'est toujours d'actualité ?
Non hélas... Mais ce n'est pas grave. En fait, je rêvais de les produire mais avec Florence Foresti. Et elle les a déjà animés. Donc je suis passé à autre chose, même si j'espère créer une très belle cérémonie un jour avec TF1, autour de la comédie. Nous sommes l'un des seuls pays d'Europe où il n'y en a pas encore alors que c'est le genre numéro 1.
Les humoristes sont-ils l'avenir des animateurs à la télévision ?
Je ne sais pas s'ils en sont l'avenir mais ce sont les derniers à être si généreux sur les plateaux et les gens les adorent. Faire un show événementiel avec Jarry, Philippe Lacheau ou Florence Foresti, ça m'éclaterait !
Cyril Hanouna a longtemps été très virulent contre vous dans ses émissions. Le vent a tourné il y a peu. Tout va mieux ?
Pour l'instant, la mer est calme.
Avez-vous eu des consignes de TF1 pour ne pas aller faire "TPMP" ou l'émission de Jean-Marc Morandini sur CNews ?
Non, ils n'ont pas eu besoin (rires). Je suis animateur depuis 25 ans sur TF1. Nos ADN sont croisés et je leur dois une partie de ce que je suis. Gilles Pélisson et Ara Aprikian sont des amis. Je ne vais pas dans les émissions ou l'on crache quotidiennement sur ma chaine et mes amis ! Et sur moi accessoirement (rires).
"J'ai bien aimé ce que Laurent Ruquier a fait des 'Enfants de la télé'"
Avez-vous regardé "Les enfants de la télé" version Laurent Ruquier sur France 2 ?
Oui. Je m'entends très bien avec Laurent Ruquier. J'ai un grand respect pour lui. J'ai bien aimé ce qu'il en a fait.
Vu le succès de l'émission, vous ne vous dites pas que vous auriez pu continuer à animer ce format en hebdomadaire sur TF1 ?
Non, c'est moi qui ai choisi d'arrêter de présenter l'émission. C'était l'année de la mort de Pierre Tchernia et c'était un contrat moral que j'avais avec lui. Au bout de 22 ans, je pensais avoir fait le tour de cette émission. Je n'ai pas de regret particulier, d'autant qu'elle est très bien menée par Laurent.
Vous seriez prêt à y venir comme invité ?
Si j'ai une actualité, j'irais volontiers !
Comment va Ouï FM, la station que vous avez rachetée en 2008 ?
La radio se porte bien en audience. C'est le quatrième sondage consécutif de hausse pour Ouï FM. C'est aussi la douzième radio nationale la plus écoutée sur le digital, toutes radios confondues. C'est enfin la radio qui a signé la plus forte progression depuis un an parmi toutes les radios parisiennes et ce malgré de très faibles attributions de fréquences de la part du CSA. Si nous n'obtenons pas plus de fréquences rapidement, j'ai bien peur que la radio n'y survive pas.
Elle est bénéficiaire désormais ?
Non, hélas. Sans nouvelles fréquences c'est impossible. Emmanuel Rials, le directeur de la station, a pris des décisions un peu drastiques l'an passé. Un an plus tard, elles ont porté leurs fruits. Artistiquement je suis très content.
Vous n'allez pas revenir l'antenne ?
Non, j'ai accepté de le faire l'année dernière uniquement pour remettre un coup de projecteur sur Ouï FM. Ca me démange chaque jour de reprendre le micro mais je ne sais pas si je serais aussi bon aujourd'hui que j'ai pu l'être hier, l'âge aidant... (rires). Ce qu'on a fait avec Manu par le passé à la radio était assez révolutionnaire. On faisait des canulars qui pouvaient tenir tout le pays en haleine. Aujourd'hui, Mcfly & Carlito (deux Youtubers, ndlr) font un canular et ils ont 5 à 10 millions de vues. On est passé dans un autre mode de diffusion du contenu radio.
"Je n'ai pas été contacté par Europe 1 cette fois"
Quels sont justement vos projets dans le numérique ?
Nous avons beaucoup de projets dans le digital. On s'est lancé dans le trivia (les applications de quiz, ndlr), avec "WeLoveQuiz". L'application est en phase de test actuellement pour un gros lancement marketing en septembre. On développe aussi d'autres contenus digitaux assez nouveaux et on va annoncer deux-trois trucs marrants à la rentrée.
Vous avez été approché pour la nouvelle grille d'Europe 1 ?
Pas cette fois-ci. Je souhaite d'ailleurs bonne chance à Laurence Boccolini et Nikos Aliagas car j'adore cette radio, j'y ai passé 8 ans de ma vie. Par le passé, j'ai été contacté à plusieurs reprises. On a même failli conclure pour la tranche face à Laurent Ruquier. Au dernier moment, j'ai eu la frousse et je n'y suis pas allé. En 2018, il faut quand même avoir sacrément la foi pour aller affronter "Les Grosses Têtes".
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