Contre-offensive médiatique massive hier pour le patron de la pizzeria Casa Nostra. La veille, ce dernier avait été accusé sur le plateau du "Petit Journal" d'avoir vendu pour 50.000 euros au "Daily Mail" les images de ses caméras de vidéosurveillance le soir de l'attaque terroriste du 13 novembre. Ces accusations avaient été proférées par le journaliste freelance Djaffer Ait Aoudia qui les étayait en montrant des images de la transaction tournées par ses soins en caméra cachée dans la cave du restaurant.
Ving quatre heures plus tard, le patron du Casa Nostra a tenu à démentir ces accusations dans de nombreux médias comme Nice Matin ou FTV Info. "Je n'ai vendu aucune vidéo" parce que "c'est de l'argent sale", a-t-il expliqué au site du service public, reconnaissant toutefois avoir montré les images à "tout le monde". S'il reconnaît qu'il y a eu transaction, il martèle qu'il n'a pas "touché l'argent". Après avoir refusé de dire dans un premier temps qui avait touché les liasses de billets visibles sur les images de Djaffer Ait Aoudia, le patron de la pizzeria a finalement confié sur RTL qu'il s'agissait d'un "cousin éloigné qui avait les clés" et contre lequel il a depuis porté plainte.
Pourtant, selon Europe 1 qui a pu visionner les images sans floutage, "on voit clairement le gérant, dans la cave de son restaurant, avec son 'cousin'. C'est ce dernier qui parle et négocie avec les journalistes anglais. A côté, le patron hésite mais accepte finalement la transaction. Il propose même une réduction si les Anglais achètent la vidéo, de moins bonne qualité, enregistrée sur son téléphone portable", décrit la radio sur son site internet.
Dans ses mutiples interventions, le patron de la pizzeria pointe du doigt Djaffer Ait Aoudia, l'accusant d'avoir voulu acheter la vidéo de surveillance. "C'est surtout lui qui m'a proposé de prendre de l'argent, assure-t-il. Je lui ai dit que je n'en voulais pas. Il voulait que je lui envoie par mail. Il m'a poussé et m'a dit que c'était dommage de ne pas gagner cet argent-là".
"Il a proposé 12.000 euros. Je pense que ce qui l'a dégoûté ce mec-là, c'est le fait de ne pas avoir les images en premier. Au début, j'allais lui donner. Je lui dis : 'Je vais te le donner'. Finalement, je voulais pas. Il l'a mal pris", a également expliqué le patron à FTV Info. Des accusations démenties par le journaliste freelance interrogé par Rue89 qui consacre un long article à l'affaire.