L'arrivée d'Audrey Pulvar, ex-chroniqueuse sur France 2 et ex-journaliste à Inter à la tête des Inrocks ne plait pas à tout le monde. Son ADN est-il compatible avec celui du magazine, à savoir le rock, la culture et la politique ? Sa nomination, rendue officielle ce matin, suscite bon nombre de commentaires. Christophe Carron, rédacteur en chef adjoint à Voici souligne "la victoire du journalisme people". Car selon lui, Pulvar est devenue ces derniers mois plus people que journaliste depuis qu'elle s'est affichée au bras d'Arnaud Montebourg au lendemain de la primaire socialiste. "Citez un de ses papiers ou de ses reportages, pour voir... non, rien qui vient ? c'est étonnant" lance-t-il.
Pulvar aux Inrocks, Sinclair à l'Huffington Post... Matthieu Pigasse, propriétaire des deux titres, s'offre ainsi une nouvelle tête de gondole pour vendre Les Inrocks sur les plateaux télé. Car si officiellement, Audrey Pulvar disparaît du petit écran, vous risquez fort bien de la retrouver sur toutes les antennes la saison prochaine. Pour assurer la promo du mag, réagir à tous les sujets sociétaux et politiques. La télé raffole des patrons de presse, encore plus lorsqu'ils sont des icones médiatiques. Bernard Zekri qu'elle remplace, pourtant ex-patron de télé, n'assurait pas ce job.
"Les Inrocks s'achètent en fait une image. La bonne ? Tout dépend quelle Audrey les lecteurs percevront : la Pulvar rebelle intello bobo, qui ne jurerait pas entre Christophe Conte et Nelly Kaprièlian, ou la Pulvar femme de, journaliste en conflit d'intérêt permanent ? Bonne chance, Audrey" écrit le journaliste de Voici. Télérama va plus loin, jugeant que cette nomination "fait mal à la profession". Audrey Pulvar peut se consoler avec le soutien d'une consoeur, Laurence Ferrari, qui ne manquera probablement pas de l'inviter sur le plateau de sa nouvelle émission féminine à la rentrée sur Direct 8.