Audrey Pulvar se serait probablement passée de cet honneur : la Une d'un quotidien, Le Monde, et de son magazine du week-end, M. On la voit aux bras de son compagnon Arnaud Montebourg pour illustrer un dossier sur les "liaisons dangereuses" entre les journalistes et les politiques. La journaliste de France Inter, animatrice du 6-7 chaque matin, aurait probablement préféré qu'on choisisse un autre couple médiatique. Et ils sont nombreux : Béatrice Schönberg et Jean-Louis Borloo, Christine Ockrent et Bernard Kouchner, François Hollande et Valérie Trierweiler ou encore Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn .
Mais le couple Pulvar/Montebourg est le plus emblématique. Depuis ce fameux 10 octobre 2011 où une idylle discrète est devenue devant les caméras et les photographes. Ce dimanche, elle fêtait le score de son compagnon à la primaire socialiste. Le lundi matin, elle était au micro de France Inter, déclenchant le malaise des journalistes de la station. Une belle occasion pour Le Monde de revenir sur "un demi-siècle d'histoires de séduction entre presse et pouvoir".
Car malgré une opinion publique de plus en plus méfiante à l'égard de ses élites médiatiques et politiques, les "liaisons dangereuses" se multiplient. "Le politique dévore la presse, les sons et les écrans. C'est son miroir du matin au soir, il s'y regarde, scrute ses points forts, ses points faibles, sa courbe de popularité, ce qu'il dit, ce qu'on dit de lui (...) Les puissants d'aujourd'hui, Sarkozy comme Hollande, furent de très bonnes sources quand ils étaient seconds couteaux. Parallèlement le journaliste sera qualifié de "bon" dès lors qu'il aura accès à l'homme politique, à ses confidences, à l'envers du décor" écrit notre consoeur Judith Perrigon.
Elle nous apprend par ailleurs la liaison entre Michel Sapin, en charge des questions économiques du candidat Hollande et une journaliste du quotidien Les Echos. Un portrait, signé Raphaëlle Bacqué, est consacré à Audrey Pulvar. "J'avais vécu la campagne, la fatigue, l'angoisse, la séparation et lorsqu'on m'a poussée à la tribune, je ne me suis pas rendu compte de ce que cela allait susciter" explique-t-elle à propos de la séquence qui a mis le feu aux poudres dans sa rédaction. On apprend par ailleurs que son père, Marc Pulvar, a été une figure politique de gauche en Martinique et que sa fille Audrey l'a déjà interviewé deux fois. Une confusion des genres avant l'heure.
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