Et c'est parti pour le show ! Ce soir, Benjamin Castaldi lance, en direct et en prime, la septième saison de "Secret Story", qui sera diffusée tout l'été sur TF1. La nouvelle maison est prête, les secrets encore bien gardés, et plusieurs des 17 candidats ont déjà commencé l'aventure sur le web. L'animateur lui est aux anges : il reprend du service après une année calme où il a peu travaillé sur TF1. Invité toute la journée de puremedias.com, Benjamin Castaldi présente la saison 7 d'un des programmes phares de la Une.
Propos recueillis par Benoît Daragon et Julien Lalande
puremedias.com : Heureux de retrouver les plateaux de télé ?
Benjamin Castaldi : Oui, je suis content ! "Secret Story" est une émission quotidienne et une hebdo en direct. On est complètement libres mais c'est aussi compliqué à piloter qu'une Formule 1. Quand on aime animer, ce qui est mon cas, c'est le pied !
Quelles sont les nouveautés cette saison ?
On a fait beaucoup de petites modifications. Je ne veux pas en dire trop mais il y aura chaque semaine de nouvelles mécaniques qui vont changer la donne. On a modifié l'aspect de la maison qui était un peu trop déconnecté. Au bout d'un moment, les murs fuchsia et les portes jaunes font mal à la tête ! La nouvelle maison est plus normale, avec un jardin et une piscine assez réussis. Dans l'after, je vais être aidé par Nadège et Adrien Lemaitre. C'est important d'avoir une ancienne candidate très populaire, elle avait emporté sa finale avec 75 % des votes. Nadège comprend vraiment ce que les candidats ressentent à l'intérieur et pourra décrypter mieux que nous leurs réactions.
Il y a une nouvelle pièce sur le plateau ?
C'est une espèce de cube qui va permettre aux candidats d'interagir sur le plateau sans que ça passe uniquement par des écrans interposés. C'est une bonne idée même si je pense qu'une des clés de réussite de ce genre d'émission est de garder une fermeture hermétique entre la maison et l'extérieur. Le fait d'être coupé du monde passe par ça aussi.
On dit que l'émission va beaucoup être dans le registre de la comédie, de la bonne humeur, et que vous souhaitez limiter les disputes...
Cela fait plusieurs années qu'on a basculé dans l'humour. Les secrets n'ont d'intérêt que s'ils font buzzer. Ceux qui ont des secrets lourds ne tiennent pas le coup dans la maison. On peut le comprendre quand c'est lié à des tranches de vie, parfois traumatisantes. Je pense que les gros secrets, c'est bien pour l'affichage mais ça n'apporte rien à l'émission. Je préfère un très bon personnage qui a un petit secret que le contraire !
Suite à l'affaire Koh-Lanta, y a-t-il une volonté de la chaîne de rester dans le "feel good" ?
Chaque année, on essaye au maximum d'être dans le positif. L'année dernière, on a réussi. On nous a même reproché d'être au pays des Bisounours. Mais on ne pourra jamais empêcher les engueulades. Quand on est en groupe pendant 14 ou 16 semaines, c'est normal de se disputer parfois. Après, il ne faut pas que ça dérape. Mais, effectivement, on préfère une émission où tout le monde s'amuse, plutôt qu'une où tout le monde crie sinon ça saoule le téléspectateur. Une saison où les tensions sont là du matin au soir finit par être pesante. Et je ne crois pas que, dans le contexte social et politique actuel, les gens aient envie de voir ça.
"Les Anges", "Les Chtis", "les Marseillais" n'ont-ils pas mis un coup de vieux à ce format qui date déjà de 2007 ? Sept saisons pour un programme de flux, c'est déjà une longévité remarquable...
Franchement, non. On s'est tous dit que c'était dommage de ne pas avoir pensé à faire "Les Anges" : on aurait pu profiter des anciens candidats de "Secret". Parce que ce soir, je vais vous présenter en avant-première le casting des deux prochaines saisons des "Anges" ! (rires)
On a dit que la petite baisse d'audience la saison dernière était due à la concurrence de ces nouveaux programmes.
C'était surtout à cause de l'Euro de football et des Jeux Olympiques contre lesquels nous ne pouvions pas lutter. Même une épreuve olympique de tir à 3 mètres sur des pigeons faisait 6 millions de téléspectateurs ! On a ramé, c'est vrai, pendant 4 ou 5 semaines l'an dernier, mais dès que ces évènements mondiaux se sont arrêtés, ça a marché.
La télé-réalité d'enfermement a encore un avenir ?
Dans le monde entier, on constate un retour en force de ce qu'on appelle le "container", c'est-à-dire la télé réalité d'enfermement, même si je n'aime pas le mot ! Ca reste un format à part. Le fait de mettre des gens ensemble, dans une maison, c'est un "plus produit" que n'a aucun autre format. Incontestablement. Et on ne pourra pas nous le voler ou nous l'emprunter car on a un vrai savoir-faire pour faire ça.
Ca apporte vraiment quelque chose ?
L'enfermement et le fait d'être ensemble 24 heures sur 24 pendant tout un été ? Oui ! Aucun programme ne propose ça. On a des séquences de vie authentiques, que nous mettrions 3 ans à obtenir sans ce dispositif. C'est le génie de John de Mol. C'est imparable.
Mais les candidats maitrisent les codes maintenant !
Il y a eu une période où nous étions battus par les candidats, c'est vrai. Parce qu'ils étaient sur-habitués et surentrainés. Mais on a su inverser la chose. Quand on a assumé être dans un jeu, où des interventions pouvaient orienter la dramaturgie, ils ont été battus. Avant, les ficelles étaient un peu grosses. Depuis deux ou trois saisons, on assume de les faire sortir, re-rentrer, leur confier des missions secrètes, etc. Désormais, on revendique d'éditer les règles de semaine en semaine, voire de jour en jour (rires). Les candidats ne peuvent plus anticiper ce qu'on va faire.
Ne craigniez-vous pas la saison de trop ?
Ce ne sera pas celle là. Cette année, il y a une attente que je sens plus forte que les autres saisons. A cause du temps, de la morosité ambiante, de mon absence récente des écrans... C'est devenu un rendez-vous. Au début, on était quasi-exclusivement sur les 15/24 ans. Sur les plus de 50 ans, on faisait moins de 2% de part de marché. Année après année, on a réussi à élargir notre audience et à séduire les adultes.
Vous allez encourager les gens à tweeter en direct ?
Oui. Je vais même carrément prendre mon portable pendant les directs et lire certains messages à l'antenne ! Je veux répondre aux gens. Je trouve ça encore plus intéressant que de mettre des tweets sur l'écran. C'est un peu artificiel de faire ça, car les internautes savent bien que ce sont toujours les messages qui arrangent le producteur qui passent ! (rires) Je regarde beaucoup ce que les gens disent des émissions car c'est un bon outil d'information. Quand le public rejette un programme sur Twitter, en général le lendemain ce n'est pas très bon niveau audience...
P2 : "Il faut qu'on se mette d'accord avec TF1 sur ma place dans la chaîne"
P3 : "Je déteste L'Amour est dans le pré"
P4 : "Les Bonus de Benjamin Castaldi : son avis sur les personnalités du PAF !"