Avis de tempête numérique. Selon "Le Monde", Scott Lamb, le dirigeant de BuzzFeed, a annoncé aujourd'hui aux 14 salariés du site en France l'arrêt de l'activité tricolore du groupe et par conséquent leur licenciement. La date de fin du site n'a pas encore été dévoilée. Ce site gratuit, qui allie divertissement et information et vit uniquement de la publicité, justifie cette décision par d'importantes difficultés financières, dues notamment au changement d'algorithme de Facebook.
Le réseau social privilégie désormais les contenus partagés par ses amis virtuels au détriment des titres de presse ce qui s'est traduit par une baisse du trafic pour le média américain. Autre raison avancée par le patron américain : la forte concurrence en France exercée par des sites positionnés sur le même créneau que BuzzFeed, comme Topito ou Konbini.
Or, comme le note le quotidien du soir, si BuzzFeed dispose de nombreux autres relais sur la toile, via Twitter ou Instagram par exemple, "les puissantes pages Facebook des sites de BuzzFeed restent les navires amiraux de leur diffusion en ligne. Et sa dépendance aux réseaux sociaux reste une vraie question pour le média américain". BuzzFeed a cependant tenté depuis deux ans de diversifier ses ressources en lançant des formats vidéos spécifiques pour Twitter, YouTube ou encore Facebook.
Arrivé en novembre 2013 en France, le site s'est développé année après année, embauchant même de nouveaux salariés en 2017. Mais cette même année, les branches britanniques et américaines avaient été contraintes de se séparer de respectivement 20 et 100 salariés. Le groupe a d'ailleurs conclu 2017 avec un chiffre d'affaires de 15% à 20% en-dessous de ses objectifs selon la presse américaine.